Sujet :

Langue française et anglicisation, sujets tabous !

Date :

29/03/2012

De Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

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Communiqué de l'A.FR.AV (http://www.francophonie-avenir.com)

Langue française et anglicisation, sujets tabous !

  Alors qu'il y a aujourd'hui plus de mots anglais sur les murs de Paris qu'il n'y avait de mots allemands sous l'Occupation nazie (dixit le philosophe, l'universitaire et l'historien, Michel Serres), ... pourquoi aucun candidat à la présidence de la République ne dénonce-t-il l'anglicisation de notre pays, le recul de la langue française et la mise sous silence de la Francophonie ?

 

- Pourquoi Nicolas Sarkozy, entre autres actions anglicisantes1, emploie-t-il les termes anglais "e-mail" et "newsletter" dans son site de campagne, alors qu'il existe des termes français officiels qui sont « COURRIEL » et « INFOLETTRE » ? Comment peut-il vanter, en toute cohérence, le « Fait en France », alors que par ailleurs, il est consommateur-importateur de mots anglais ? De plus, en tant que président de la République, il est le garant - il est bon de le rappeler -  du respect de la Constitution française, mais en utilisant les termes anglais "e-mail" et "newsletter", la respecte-il vraiment lui-même, alors que l'article 2 de cette même Constitution stipule noir sur blanc que la langue de la République, c'est le français ?

(http://www.lafranceforte.fr/)

- Pourquoi François Hollande et le PS 2, n'ont-ils guère l'air de s'intéresser à la langue du peuple ?

   

    

 

  - Pourquoi la France doit-elle accepter le bilingue colonial français-anglais ?

 

 

 Cette année, La France

 chantera

 en bilingue français-anglais3

 au Concours de l'Eurovision

 de la chanson,

 POURQUOI  ?

 

 

Rappel : Le bilinguisme (langue nationale + langue du plus fort du moment) est une période de transition consistant à préparer la population au basculement vers la langue du plus fort du moment. Les francophones de l'Ouest-canadien et de Louisiane, ont perdu le français selon ce principe. Au début du processus, ils ont tous été conviés à devenir de parfaits bilingues français-anglais, puis, peu à peu, les services en français ont disparu (pas rentables, leur a-t-on dit), les écoles francophones ont fermé et puisque tout le monde connaissait l'anglais, l'unilinguisme anglophone est devenu la règle dans tout, sonnant ainsi la mort de notre langue dans l'Ouest-canadien.

 

- Pour information, voici pourquoi Marianne est en colère ?

 

- et pourquoi ceux qui ont quitté leur burqa, leur niqab, leur cagoule et Cie, le sont aussi  :

 

- Enfin, voici les propositions de l'A.FR.AV pour tenter d'endiguer le raz de marée anglophone, propositions que nous aimerions voir reprises dans les programmes de chaque présidentiable :

- Faire marcher la France sur ses deux jambes : l’Europe, d’une part, dans la coopération entre nations européennes, et la Francophonie, d’autre part, dans la coopération fraternelle et solidaire que nous devons avoir avec l’ensemble des pays francophones. De plus, lorsqu'un drapeau européen flottera à côté d’un drapeau français, obligatoirement devra flotter à ses côtés, le drapeau de la Francophonie.

 

- Condamner, et rendre illégal, le bilinguisme français-anglais partout sur le territoire français et exiger que sur l’espace public lorsqu’une traduction d’un texte français est nécessaire, celle-ci devra s’opérer en au moins deux langues étrangères (pareille obligation sera faite dans nos aéroports où le bilinguisme français-anglais doit disparaître).

 

- Remettre l’enseignement du français prioritaire en primaire, y enlever l’enseignement de l’anglais pour le remplacer par un enseignement général sur les langues du  monde (sans oublier l’espéranto), favoriser, dès l’entrée en 6e l’apprentissage d’une langue internationale qui ne soit pas forcément l’anglais, ne pas donner le baccalauréat aux  élèves qui n’auraient pas obtenu la moyenne en dictée lors de l’épreuve, réaffirmer, haut et fort, que la seule langue de l’enseignement en France, c’est le français.

 

- Cesser de donner de l’argent public aux entreprises et aux artistes qui préfèrent utiliser l’anglais plutôt que le français dans leurs créations, dans la dénomination de leurs produits, de leur enseigne, de leur raison sociale, etc. (Pas d’argent public, par exemple, pour un chanteur français qui chanterait en anglais. Ni de récompenses publiques a des chanteurs français qui chantent en anglais. En effet, pourquoi a-t-on remis une Victoire de la Musique, c'est-à-dire un encouragement à continuer, à Izia (fille de Jacques Higelin !), au groupe Justice et au Marseillais Jehro, alors que ceux-ci chantent en anglais et ne contribuent donc aucunement au rayonnement  et à la sauvegarde de notre langue sur le plan national et international ?).

 

- Exiger de nos hommes politiques, de nos diplomates, de nos militaires, de nos coopérants, de ne pas s’exprimer en anglais lorsqu’ils ne sont pas en pays anglophones. Exiger d’eux également qu’ils s’expriment en français dans les grandes instances internationales où notre langue à un statut de langue officielle.

 

En vous remerciant de votre attention et dans l'attente de vos actions.

 

Vive la langue française,

Vive la Francophonie,

Vive le monde dans sa diversité linguistique et culturelle.

 

Régis Ravat

Président de l'A.FR.AV (http://www.francophonie-avenir.com)

 

 

(Reproduction et diffusion, hautement recommandées)

 

Notes :

1- Comme on peut facilement le constater, hélas, un tas d'angliciseurs se sont succédé dans les divers gouvernements qui ont fait le quinquennat de Nicolas Sarkozy. De plus, un bon nombre des « collaborateurs » de Nicolas Sarkozy, à l'image de François Copé, secrétaire général de l'UMP, ont obtenu le Prix de la Carpette anglaise, Prix d’« indignité civique » donné à un membre des élites françaises qui s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. François Copé a obtenu ce Prix d'indignité linguistique en 2011 pour son insistance à promouvoir l'anglais, de la maternelle aux grandes écoles, et pour son souhait de faire de l'anglicisation de la télévision publique un des enjeux de son parti et de l'élection présidentielle.

Parmi les autres capitulards linguistiques et fossoyeurs du français citons :

- Valérie Pécresse, Carpette anglaise 2008, ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a déclaré que le français était une langue en déclin et qu’il fallait briser le tabou de l’anglais dans les institutions européennes. Elle n'a eu de cesse, aussi, de pousser nos universités à enseigner EN anglais ;

- Christine Lagarde, Carpette anglaise 2007, ex-ministre de l'Économie, qui avait tendance à communiquer en langue anglaise avec ses services à Bercy, à tel point que, selon le Canard enchaîné, celle-ci était surnommée "Christine The Guard" ;

- Xavier Darcos, ex-ministre de l'Éducation nationale, ex-ministre de la Francophonie (!), qui a reçu la mission, quelques mois seulement après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence en 2007, de faire de la France un pays bilingue (sous-entendu français-anglais), qui a aidé à instaurer l'anglais obligatoire en primaire dès le CE1, qui a promu les visioconférences en anglais pour déporter notre jeunesse francophone directement en Grande-Bretagne, qui a lancé le projet de vacances en anglais pour que les écoliers mal anglophonisés puissent rattraper leur retard ;

- Luc Chatel, actuel ministre de l'Éducation nationale, qui veut angliciser l'enfance dès l'âge de trois ans : « Aujourd'hui, en France, ne pas maîtriser l'anglais est un handicap. Je veux réinventer l'apprentissage de l'anglais dans notre pays », disait Luc Chatel, invité d'Europe1, le dimanche 23 janvier 2011. Le ministre de l'Éducation souhaite que cet apprentissage soit développé, « dès 3 ans », chez les enfants (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/chatel-veut-instaurer-l-apprentissage-de-l-anglais-des-3-ans_955030.html) ;

- Rachida Dati qui a imposé l'anglais au concours d'entrée à l'École nationale de la magistrature ;

- Nadine Morano, en 2009, lors de l'Université d'été de l'UMP, à Seignosse, qui a commenté avec joie et en train le "I think, I work, I dance" qu'arborait fièrement la jeunesse UMP sur ses ticheurtes ;

- Bernard Kouchner, ex-ministre des Affaires étrangères qui ne perdait jamais une occasion à l'étranger de s'exprimer officiellement en anglais ;

- Jean-Marie Bockel, secrétaire d'État à la Francophonie (!), qui a célébré les futurs « bienfaits » du Protocole de Londres dans un article publié en septembre 2007 dans Le Monde (« Ratifions le protocole de Londres ! »), un Protocole qui, pourtant, rappelons-le, donne désormais force de loi en France à des textes rédigés en anglais.

- Jean-Louis Borloo, Carpette anglaise 2009, ex-ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, qui a signé, le traité de l’IRENA (International Renewable Energy Agency) dont la seule langue de travail est l’anglais, en invoquant l’urgence, alors que cinq pays importants ne l’avaient toujours pas signé au moment des faits ;

- Pierre Lellouche, Secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur qui a lancé récemment  sur la Toile, le portail des exportateurs français, un portail qu'il a nommé "You Buy France". Notons que cet anglolâtre invétéré a lancé également le label "Le-Game" pour caractériser le jeu-vidéo français ;

- Nous ne parlerons pas de notre Armée dont l'entrée dans l'Otan n'a fait qu'accélérer son processus d'anglo-américanisation, ni de nos scientifiques et chercheurs qui sont obligés de publier leurs travaux en anglais, ni de nos jeunes chanteurs qui chantent de plus en plus en anglais, ni des peuples francophones à travers le monde qui se demandent à quoi bon continuer à croire et à investir dans la langue française, alors que les Français, eux-mêmes, n'y croient plus, etc.

Pourtant tout avait bien commencé avec M. Sarkozy, lorsque dans son discours de Caen, prononcé le 9 mars 2007, il nous parla de la langue française, de sa volonté de lutter contre le tout anglais (de la langue unique), de son souhait de promouvoir la Francophonie et le plurilinguisme.

Voici trois phrases extraites de ce discours :

« Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française ».

« Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La langue n’est pas une marchandise, la langue n’est pas une technique ».
comme :
« L’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité ».

(Pétition pour demander au président de la République, Nicolas Sarkozy, de respecter ses engagements électoraux en matière de langue française, de Francophonie et de lutte contre le tout anglais.)

Comme par hasard, la vidéo du discours du 9 mars 2007 de Nicolas Sarkozy à Caen n'est plus visible sur le site de l'Élysée (http://sarkozy-2007.over-blog.com/article-5957543.html). Serait-ce pour qu'on oublie ce qu'il a dit aux Français ce jour-là, pour enlever une preuve flagrante qu'il leur a menti et qu'il a, ce faisant, escroqué tous ceux qui, à partir de ce discours, ont décidé de voter pour lui en 2007 ? (retour au fil du courriel)

 

2 - Notons que le candidat François Hollande, n'a rien mis dans son programme électoral pour venir au secours de la langue française assiégée, mais, par contre, dans son engagement n°56, il nous dit qu'il signera pour la France, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Apparemment, donc, la question linguistique pour M. Hollande se résume à la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, marquant ainsi son intérêt à vouloir préserver la diversité des langues dans le contexte français plutôt que dans le contexte de la communication internationale. Il est triste, tout de même, que ce monsieur n'ait pas l'air d'avoir compris que le combat linguistique prioritaire aujourd'hui, c'est d'assurer la diversité linguistique dans la communication internationale et d'y maintenir pour cela, coûte que coûte et entre autres langues, la présence de la langue française. De plus, pourquoi remet-il sur le tapis, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, alors que cette Charte a été jugée anticonstitutionnelle en 1999 par le Conseil constitutionnel ? Va-t-il changer alors la Constitution française pour être agréable aux antirépublicains que sont les ethno-régionalistes ? Pourtant, quand on est un apôtre de la laïcité, comme ce monsieur aime à le dire, on laisse les langues régionales là où elles sont, avec les croyances religieuses de chacun, c'est-à-dire dans l'intime de chaque Français. Libre à chacun de pratiquer ou de ne pas pratiquer une religion, libre à chacun de pratiquer ou de ne pas pratiquer une langue régionale,  la République, elle, s’oppose à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, qu'il soit religieux, linguistique ou autre. Mais M. Hollande, du haut de son nuage, sait-il vraiment ce qu'est la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? Sait-il que si elle était appliquée en France, elle entraînerait une libano-balkanisation du pays, la fin de la République, une et indivisible, l'éclosion des euro-régions et, au final, dans le chaos linguistique et politique ainsi engendré, le triomphe de l'anglais (encore), car cette langue deviendrait alors le seul élément fédérateur de la tour de Babel incontrôlable que serait devenue la France ethnique des Régions ? (retour au fil du courriel)

 

3 - Qui a donné l'autorisation à Nicolas Sarkozy de faire de la France un pays bilingue français-anglais ?

- Peut-être des « machins » de l'oligarchie mondialiste du style Davos, Bilderberg, Council on Foreign Relations, Goldman Sachs, UE, CIA, USICA, etc.  

Quelle est la légitimité de cette décision ?

- Aucune (son programme de 2007 disait même tout le contraire, voir le discours de Caen du 9 mars 2007).

Le peuple a-t-il été consulté ? - Non.

Y a-t-il eu un référendum, un débat public ? - Non.

Est-ce que le parlement a voté et a approuvé notre anglicisation ? - Non. (retour au fil du courriel)

 

 

 

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