Ils
s'en consoleront car elle fut jolie.
Vous
n'effacerez pas mon passé, car j'y tiens.
Vous,
vous serez comme pour le hardi mensonge.
C'est
à vous que j'en veux pour ma proscription.
Je
fais mon temps d'exil, et je mange mon ronge
Et
je suis, malgré vous, chef de ma Nation.
Je
n'abandonne pas mon plan, je l'étudie.
Et
je l'ai travaillé d'une façon hardie.
J'ai
trouvé ce que je voulais.
Je
vous connais à fond maintenant, peuple anglais.
Le
Bas-Canada n'est pas libre
Avec
vous, comme on le prétend,
Vous
souffrez quand un nom canadien-français vibre,
Vous
tâchez de l'abattre en le persécutant.
Vous
avez rempli d'amertume
La
grande âme de Papineau.
Et
notre historien Garneau
Ne
vous a pas encore mis assez sous sa plume,
Quoiqu'il
ait buriné souvent la vérité
Sur
votre compte avec beaucoup de netteté.
Nous
sommes, grâce à Dieu, nés dans les idées belles
Pour
les actes d'honneur et de beau dévouement,
Nous
avons de l'essor pour les vertus réelles,
Mais
votre faux gouvernement
Pèse
sur nous sans cesse et nous coupe les ailes.
Vous
voudriez remplacer notre religion
Par
vos idées philanthropiques.
Vos
journaux possédés avec leur philippiques
Grondent,
chacun leur tour, contre la légion
Des
Canadiens français d'élite, hommes et femmes,
Qui
travaillent pour Dieu, pour le salut des âmes.