Petit lexique des principaux anglicismes 

et de quelques termes techniques anglais courants.

 

 

AVANT-PROPOS 

 

 

Depuis qu'Étiemble a publié son célèbre " Parlez-vous franglais ? ", des voix se sont élevées de divers côtés pour dénoncer l'invasion de plus en plus massive de mots anglais dans la langue française et ce d'autant plus que de nombreux secteurs d'activité comme l'économie, les techniques de pointe, l'informatique et tant d'autres sont devenus " mondialisés ", avec, comme corollaire, l'usage de l'anglais - ou plutôt de l'anglo-américain (que Jean-Paul Nerrière, dans " Parlez globish ", appelle l'angloricain) - comme langue véhiculaire dans tous les domaines. 

Il ne s'agit pas de bannir systématiquement des mots anglais déjà passés dans la langue française ou des termes et sigles utilisés sur le plan international, mais plutôt d'apporter aux personnes soucieuses de la défense de notre langue - disons de patriotisme linguistique - un outil, forcément imparfait, leur permettant de recourir à un équivalent français, dans la mesure du possible. 

En effet, ce petit lexique ne saurait être exhaustif, la place manquant ici pour un travail de grande ampleur et ce, d'autant plus que des mots nouveaux, des termes techniques, des sigles naissent chaque jour, rendant impossible une actualisation permanente. 

Bien entendu, d'aucuns souligneront , non sans raison,  qu'une langue doit évoluer et que, dès lors, des emprunts sont inévitables. Personne ne nie ce phénomène mais, dans la situation actuelle, ce n'est pas à une évolution du français à laquelle on assiste mais à son abâtardissement. 

J'accuse, à cet égard, les médias, les gens du spectacle et de l'audiovisuel, de la publicité et tant d'autres personnes publiques, d'user de termes anglais par pédantisme, prétention , pour se donner un genre, pour être " dans le vent ", bref pour se mettre en valeur, au détriment de la langue française, qu'ils trahissent ainsi à bon marché. 

On trouvera, dans les pages qui suivent, quelques exemples illustrant ces propos. 

À l'AFRAV, la défense de la langue française n'est pas un vain slogan ; c'est un combat que l'on mène chaque jour. 

Tant il est vrai que si la langue française est une patrie, il nous appartient de la défendre jusqu'au bout. 

Puisse ce modeste travail y contribuer quelque peu. 


Roland FERRIER,

 Ex-traducteur à l'OTAN (Bruxelles) 

 


Aperçu bibliographique 

 

Outre les dictionnaires courants (Robert, Larousse, Hachette, ... ) qui, d'une édition à l'autre, introduisent de nouveaux termes, signalons surtout le Dictionnaire des néologismes officiels (FRANTERM, Paris) qui reprend les termes créés par les commissions ministérielles de terminologies - C.M.T -,  recommandés ou obligatoires et parus au Journal Officiel (J .0. ) •

Mentionnons également l'excellent Dictionnaire des anglicismes dans les usuels du Robert, mais datant des années 1980. 
De même, chez nos amis du Québec, on trouve le Dictionnaire des anglicismes, le Colpron, quelque peu dépassé lui aussi, puisque la dernière édition date de 1999. 

Enfin, régulièrement, des articles ou chroniques traitent de ce sujet dans diverses publications, ainsi que certains ouvrages, comme celui cité ci-dessus (Parlez globish), quoique à finalité différente certes - outil mondial de communication - mais culturellement intéressant pour éclairer notre lanterne.

 

 

 

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