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Quand les jeunes générations connaissent le sens du mot “ fun ”, mais pas celui du mot “ ludique ” !

« Selon vous, le jeu est-il toujours ludique ? »

Tel a été le sujet de français sur lequel ont dû plancher, le mardi 14 juin 2022, les lycéens qui passaient le baccalauréat professionnel ou le brevet des métiers d'art, et cela à leur plus grand désespoir.pour beaucoup d'entre eux.

En effet, ils ont été nombreux à ignorer le sens du mot « ludique » et à rendre une copie hors sujet, quand ce n'était pas une copie blanche.

Et comme on a pu le voir sur les réseaux sociaux, certains jeunes pensaient que ce mot voulait dire « dangereux » ou « rentable » plutôt que « ce qui relève du jeu, de l'amusement ou du divertissement ».

Certains pédagogue, pour essayer d'excuser la lacune lexicale de ces jeunes, ont dit qu'ils employaient peu ce mot aujourd'hui et qu'ils parlaient plutôt de quelque chose de "fun".

"Fun" ! - Serait-ce à penser que nos jeunes connaissent plus les anglicismes que les mots français pour les éviter ?

Et si à l'école, on apprenait un peu moins l'anglais à nos enfants et un peu plus le français ? Si, au lieu de vouloir en faire des consommateurs de type étatsunien en les bourrant d'anglo-certitudes avec la politique du tout-anglais, on essayait plutôt d'en faire des citoyens qui pensent avec plus de français, plus de culture gréco-latine, plus d'humamité, on n'en serait peut-être pas arrivé là.

Mais voilà, moins de français à l'école et plus d'anglais, c'est voulu, c'est fait exprès, pour ubériser la population, la Tik-Toker, en faire des moutons suiveurs prêts à se faire vacciner dès la moindre alerte sur les conseils désintéressés de notre bon Bill Gates.

Comme le disait Michel Onfray, l’idéologie actuelle est que l’école se centre sur les intérêts des jeunes et vers les entreprises et a abandonné son projet de transmission de culture et de connaissances qui font grandir et développent l’esprit critique et la réflexion.

Un seul politicien a compris le problème, et nous l'avons entendu sur le sujet lors de la présidentielle qui vient d'avoir lieu, c'est Éric Zemmour, mais voilà, si beaucoup de jeunes ne comprennent plus aujourd'hui le sens du mot ludique, beaucoup de Français ne comprennent plus, eux, le sens réel du mot politique, au point de confondre un VRP de l'anglicisation-américanisation-disparition de la France avec un homme d'État.

 

L'école fabrique des consommateurs semi-illettrés !

L'École de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens est à l'agonie.

Elle accomplit aujourd'hui ce pour quoi on l'a programmée voici un demi-siècle : adaptée aux nécessités du marché, elle fabrique à la chaîne une masse de consommateurs semi-illettrés et satisfaits d'eux-mêmes.

Soucieuse d'élaborer enfin l'égalité promise par la République en nivelant par le bas, elle a réussi à détruire ce que la France avait mis deux cents ans à élaborer.

Pourquoi l'Éducation nationale a-t-elle autorisé les dérives successives qui ont amené à l'apocalypse scolaire ?

Jean-Paul Brighelli, agrégé de Lettres, qui a enseigné pendant 45 ans, répond à cette question dans son dernier ouvrage "La fabrique du crétin - Vers l'apocalypse scolaire", le tome 2 de son succès d'édition, déjà vendu à 150 000 exemplaires.



“Les correcteurs du bac n’ont pas le droit de mettre des notes en dessous de 8/20”

Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste français, auteur de “La fabrique du crétin : vers l’apocalypse scolaire” (Éditions L’Archipel), à propos de l’épreuve de philosophie du bac 2022.

De Marsi :

Le système scolaire est le reflet de la société. L’école a toujours préparer les élèves pour devenir de bons citoyens, avec tout ce que l’État en attend. Si la société est décadente, en perte de valeurs, l’enseignement s’en ressentira forcément car non seulement les élèves seront démotivés, mais également les parents et le corps enseignant. Et en plus ici, c’est une volonté du NOM de maintenir une certaine ignorance afin de rendre dépendant et de mieux contrôler le peuple.

De mianne :

Les professeurs de collège n’ont PAS LE DROIT d’enseigner l’orthographe et la grammaire de façon systématique comme autrefois . Tout doit partir d’un texte . L’orthographe et la grammaire ne doivent être abordées que lorsque les professeurs rencontrent une structure intéressante « au détour d’un texte  » (sic), donc plus ou moins par hasard , et comme les différents professeurs ne font pas étudier les mêmes textes , les énormes lacunes en orthographe et grammaire de chaque classe ne sont pas les mêmes pour tous quand ces élèves de professeurs différents se trouvent rassemblés dans la même classe d’un niveau supérieur . Toute remédiation est donc impossible .
Une jeune enseignante débutante très consciencieuse s’est fait descendre en flèche par un inspecteur qui s’est aperçu qu’elle essayait d’enseigner l’orthographe et la grammaire de façon systématique . La mauvaise note et l’appréciation insultante qu’elle a reçues vont lui ralentir considérablement sa carrière .



L'écrivaine Sylvie Germaine répond aux élèves qui l'insultent !

Par Juliette Desmonceaux, le 23/06/2022 

L'extrait d'un roman de l'autrice contemporaine faisait partie des sujets au programme du bac de français. Désarçonnés par le texte, certains candidats ont insulté l'écrivaine sur les réseaux sociaux.

Des réactions à la hauteur de leur "immaturité". L'écrivaine Sylvie Germain dénonce mardi dans une interview au Figaro les insultes dont elle a été victime ces derniers jours sur les réseaux sociaux de la part de lycéens, après qu'un de ses textes avait été mis au programme du baccalauréat la semaine passée.

"C’est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité puissent montrer autant d’immaturité, et de haine de la langue, de l’effort de réflexion autant que d’imagination, et également si peu de curiosité, d’ouverture d’esprit", dénonce l'autrice.

L'écrivaine a été visée par de nombreux messages d'insultes et de montages photos moqueurs, après qu'un extrait de son roman Jours de colère, paru en 1989, a été proposé lors de l'épreuve de commentaire de texte pour l'épreuve anticipée de français pour la classe de Première.

Sylvie Germaine jusqu'où ira-t-on dans la médiocrité

« Ils veulent des diplômes sans aucun effort »

Visiblement décontenancée par la violence des réactions à son encontre, Sylvie Germain dénonce la réaction des élèves de Première à son encontre, tout en refusant de céder à la colère.

"Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent. Quels adultes vont-ils devenir? (...) Tout ceci est aussi absurde qu'affligeant", tance-t-elle. 

Suite sur :  https://www.bfmtv.com/societe/aussi-absurde-qu-affligeant-au-programme-du-bac-l-ecrivaine-sylvie-germain-repond-aux-eleves-qui-l-insultent_AN-202206230410.html



Se battre pour garder les subtilités de la langue !

La disparition progressive des temps et modes (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.

La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.

Supprimer le mot « mademoiselle » est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.

Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.

Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.(…)

Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.

L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.

Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots. (…)

Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.

Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses «défauts», abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

Christophe Clavé

Diplômé de Sciences-Po Paris, titulaire d’un MBA, conseiller professionnel, Christophe Clavé a passé 25 ans en entreprise, en tant que DRH puis Directeur Général. Il a également été chargé du cours Stratégie et Politiques d’Entreprise à HEC Paris pendant 5 ans. Actuellement Président d’une société d’investissement, et conseiller de dirigeants, il est également associé au sein du cabinet Alturion, dont il contribue au développement.



«Ne plus enseigner le latin et le grec, c’est nous couper de nos racines culturelles»

Par Eugénie Boilait

ENTRETIEN - Pour Andrea Marcolongo, helléniste de nationalité italienne, auteur du best-seller La langue géniale. Neuf bonnes raisons d’aimer le grec (traduit et publié aux Éditions Les Belles Lettres en 2018), l’effondrement de l’enseignement du latin et du grec en France, désormais spectaculaire, prive la jeune génération d’un trésor.


Dernier ouvrage paru d’Andrea Marcolongo: «L’art de résister. Comment “l’Énéide” nous apprend à traverser une crise», trad. Béatrice Robert-Boissier (Gallimard, 2021).


LE FIGARO. - Seuls 535 candidats (sur plus de 380.000) ont présenté la spécialité «littérature, langues et cultures de l’Antiquité - Latin» au bac 2022, et 237 en «littérature, langues et cultures de l’Antiquité - Grec ancien». Et seuls 3 % des lycéens ont suivi l’option latin en 2021-2022. Qu’est-ce que cela vous inspire?

Andrea MARCOLONGO. - Je suis bouleversée par ces chiffres et réellement préoccupée. On parle désormais d’une toute petite minorité qui étudie le grec et le latin en France. Je le dis d’abord en tant qu’helléniste, mais aussi en tant qu’Italienne, pays où les chiffres sont tout de même différents. Pour moi, c’est très grave. Si on laisse les choses se dérouler ainsi, dans quelques années, il n’y aura plus d’élèves ou d’étudiants français qui suivront des cours de langues anciennes

Suite sur : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/ne-plus-enseigner-le-latin-et-le-grec-c-est-nous-couper-de-nos-racines-culturelles-20220701?



Pour réfléchir encore sur le sujet !

Ivan Rioufol quand le mot-ludique sème le désordre

Quel avenir pour l'enseignement français

Brighelli, l'école des cancres

 

 




Publié par Régis RAVAT le 06 juillet 2022

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