Communiqué de l'A.FR.AV (http://www.francophonie-avenir.com)
Lettre ouverte au député
Monsieur le député, Nous savons que les groupes de pression anglo-saxons sont très puissants et donc très influents au sein de la classe politique française, comme ils le sont aussi auprès des euro-technocrates-décideurs de Bruxelles et de Strasbourg. Leurs moyens, bien évidemment, sont des milliers de fois supérieurs à ceux de pauvres associations françaises comme la nôtre qui défendent, comme elles le peuvent, sans subvention, seules, la langue française, la francophonie et le droit d'apprendre à l'école une, ou des langues étrangères qui ne soient pas obligatoirement l'anglais.
Au début des années 70, Georges Pompidou avait donné comme préalable
à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun que Edward Heath,
le 1er Ministre anglais de l'époque, parle français
lors des réunions à Bruxelles. Celui-ci accepta,
mais,
Votre proposition de loi consistant
Cela dit, nous aurions aimé que le député de la République que vous
êtes, au lieu de proposer une loi qui participe à notre suicide
linguistique et culturel, réponde à la lettre ouverte que nous lui avons adressée au début
du mois de novembre,
une lettre
que nous avons envoyée sous forme de courriel à tous les députés et
sénateurs français.
Force est de constater aussi que Robert Navarro,
d'ordinaire si
combattif pour la cause des langues (régionales), n'a pas daigné
nous
répondre ni agir en quelque moyen que ce soit pour que la langue de la
République ne soit plus bafouée
Force est de constater également que sur les quelque 900 élus -
Voilà où nous en sommes en France, aujourd'hui : défendre la langue française contre son assujettissement à l'anglais relève du parcours du combattant. On assassine, viole, bafoue, mutile notre langue partout dans les recoins de la maison et même dans le jardin, et tout le monde, ou presque, fait comme si de rien n'était. Circulez, il n'y a rien à voir, mais pourtant : - Nos jeunes sont tellement imbibés d'anglais que lorsqu'ils chantent, la plupart chantent en anglais ; n'avez-vous pas remarqué cette tendance ? - Nos cinéastes, quand ils ne tournent pas en anglais, aiment farcir leurs films de chansons en anglais (voir notamment « Les petits Mouchoirs », de Canet, le bien nommé), puis, à quoi bon aussi traduire les titres de film en français, "The lady", "The Artist", puisque c'est l'anglais qui est recommandé en France ; cautionnez-vous de telles pratiques ? - Nos humoristes nous parlent de "stand up", de "one man show", de "one women show" ; cet abandon lexical vous fait-il sourire ? - Nos savants et chercheurs doivent publier leurs travaux en anglais pour pouvoir obtenir des subventions tant françaises qu'européennes, êtes-vous au courant de cette obligation ?
- Certains ministères français reçoivent des documents de Bruxelles en
anglais
- L'Ifri, l'Institut Français des Relations Internationales, un organisme public financé avec nos impôts, diffuse de ses bureaux de Bruxelles des communiqués en anglais, organise des conférences en anglais, obligeant même les Français qui s'y expriment de s'y exprimer en anglais ; aviez-vous connaissance de telles infamies ? - Aucun fournisseur d'accès à la Toile en France (Alice, AOL, SFR, Orange, etc.) n'emploie les mots français « courriel » et « infolettre », tous préfèrent les mots anglais "e-mail" et "newsletter" ; n'avez-vous rien à dire face à ce blocage inadmissible de mots français ? - Parce qu'on ose plus demander de notices en français, pensant que de ne pas connaître l'anglais est une maladie, des radiothérapeutes à Épinal ont tué des patients et rendus handicapés à vie plusieurs dizaines d'autres ; avez-vous eu vent de ce scandale ?
- Nos soldats sont priés de parler anglais comme l' - Nos publicitaires sont incapables d'aligner deux mots sans les truffer d'anglais. La publicité aujourd'hui, c'est d'abord la publicité de l'anglais ; toujours rien à dire ? - Notre École pratique la discrimination linguistique puisque tout est fait autour de l'anglais au détriment des autres langues étrangères et de l'enseignement du français ; ce favoritisme pro-anglais et cette discrimination ne vous choquent-ils pas ?
- etc.
Bref, n Devant cette dictature qui avance à pas de velours, devant cette guerre qui ne dit pas son nom, il est temps, au nom des valeurs de la démocratie, de la liberté et des Droits de l'Homme - des valeurs que la classe politique française est si fière de vendre au monde entier -, qu'il soit organisé en France même, au nom de ces valeurs, un grand débat démocratique public sur la politique à adopter pour la langue française, pour la Francophonie, pour l'enseignement des langues étrangères dans nos écoles. Puis pour clore les débats, nous demandons que soit organisé un référendum qui posera clairement deux questions aux Français : Question n°1 : Voulez-vous que la France devienne petit à petit, en deux ou trois générations, un pays anglophone (anglais obligatoire à partir de la maternelle, enseignement en anglais, bilinguisation français-anglais de toutes les annonces publiques et privées, etc.) ? Bulletin : Oui, je veux que la France devienne un pays anglophone.
Question n°2 : Voulez-vous que la France reste une nation
francophone et joue, en cela, la carte de son
indépendance linguistique en se tournant résolument vers la
Francophonie et vers le plurilinguisme (enseignement pluriel
Pour que cesse le pouvoir des "lobbyistes"
anglo-saxons en France et en Europe, parce que le seul pouvoir légitime,
c'est celui du
peuple et parce que nous ne voulons pas de la
dictature
Arrêtez l'hypocrisie avec l'anglais, mettez les cartes sur table, soyez honnête envers les Français, ne leur cachez pas le projet du basculement linguistique ! Dans l'attente de votre saine rupture avec la dictature des groupes de pression pro-anglais et de vous voir à l'œuvre pour l'organisation du référendum que nous demandons sur la question linguistique, nous vous transmettons nos salutations militantes et francophones.
Régis Ravat Président de l'A.FR.AV (http://www.francophonie-avenir.com)
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N° 3849 _____ ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 18 octobre 2011. PROPOSITION DE LOI visant à diffuser les films
étrangers en version originale (Renvoyée à la commission des affaires
culturelles et de l’éducation, à défaut de constitution présentée par M. Denis JACQUAT, député. EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, Parce que l’Europe est une réalité effective, la maîtrise d’une seconde langue européenne se révèle être un véritable facteur d’ouverture et d’insertion sociale et professionnelle. La mention « anglais exigé » est d’ailleurs de plus en plus souvent adjointe aux annonces d’offres d’emploi. Les puissances publiques françaises s’attachent de fait à développer une politique linguistique éducative forte comme en témoignent en particulier : – Le rapport annexé à la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 (JO n° 96 du 24 avril 2005) qui propose que la construction de l’Europe commence dans les écoles, avec le renforcement de l’enseignement des langues vivantes étrangères et le développement chez les jeunes du sentiment d’appartenance à cet ensemble de peuples et de nations. – Le décret n° 2010-1006 du 26 août 2010 (JO n° 201 du 31 août 2010) qui mentionne que les lauréats des concours de recrutement des personnels enseignants et d’éducation relevant du ministre de l’éducation nationale doivent justifier de la certification CLES 2 (Compétences en langues de l’enseignement supérieur, 2nd niveau). Cette politique qui vise la construction de véritables compétences communicatives et interculturelles, ne peut cependant se limiter à la stricte sphère de l’école, mais doit pouvoir entrer dans le quotidien des français en s’étendant au cercle familial, par le biais notamment de la télévision dont, justement, les jeunes sont de grands consommateurs. Dans cette perspective, la visualisation de films étrangers en version originale sous-titrée peut favoriser le développement de la compétence de la compréhension orale. Déjà certaines chaînes de télévision privées, diffusées sur le câble ou l’adsl, proposent cette alternative à la version en français, les nouvelles technologies permettant de telles options. Ces dispositions répondent d’ailleurs à une demande de plus en plus forte des étudiants qui souhaitent s’imprégner d’une langue étrangère. Cette proposition de loi tend à renforcer l’accessibilité à l’emploi des français, notamment des jeunes. PROPOSITION DE LOI Article unique Pour tous les films, téléfilms, séries et feuilletons étrangers, les chaînes de télévision françaises, diffusées sur le câble ou l’adsl, doivent proposer l’alternative entre la version originale sous-titrée ou la version en français.
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