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Violaine, un roman sur l'Acadie et la Louisiane du temps de la Nouvelle-France !

Pour se plonger dans le monde de la Nouvelle-France, de l'Acadie, des Cajuns de Louisiane, rien de tel que de lire le livre que vient de publier notre ami et adhérent, Alain Chassagnard. Ce livre vous fera découvrir en 207 pages, l'histoire de la famille Boidin qui décide de quitter sa bourgade de la Creuse pour rejoindre La Rochelle où elle embarquera pour l'Acadie.

 

Violaine, par Alain Chassagnard

Fuyant la famine et la misère, la famille Boidin originaire de la Creuse, quite son cher pays pour embarquer avant l'hiver sur le dernier navire en partance pour l'Acadie.

Une nouvelle vie pleine d'espoir va débuter pour eux.

Mais leur voyage ne s'arrêtera pas là.

Ils seront chassés d'Acadie par les Anglais mais, après un long périple à travers un pays hostile où ils traverseront marais et forêts, ils se retrouveront enfin en Louisiane.

Extrait :

Mai 1695 en pays Creusois.

Ce fût par une fin de nuit étoilée, enjolivée par un beau croissant de lune montante, une de ces nuits qui laissaient prévoir une belle journée ensoleillée, que naquit Violaine, le deuxième enfant de la famille Boidin.

La ferme des Boidin était en effervescence. Un mince filet de lumière filtrait sous la porte d’entrée. À travers la fenêtre obstruée par une fine toile en lin, des ombres se mouvaient, telles celles de fantômes, une nuit de pleine lune emmi les ruines du château médiéval de Crozant.

Deux hommes se tenaient à l’écart de l’entrée de la demeure. L’un mâchouillant un brin d’herbe, se trouvait sous un magnifique noyer, assis sur un vieux banc en bois dont un des pieds avait été rafistolé à l’aide d’une attache en osier. Quant à l’autre homme, il faisait les cent pas le long de la masure en traînant des sabots.

La borderie des Boidin se situait en bout de chemin à la lisière du bois des Chabannes, à quelques lieues seulement du bourg de Dun le Palleteau (Dun le Palestel). Une vigne vierge en embroussaillait la façade, ne laissant apparaître que l’huis et la fenêtre. Accolée à la demeure, se trouvait une remise qui faisait office d’étable et dans laquelle étaient entreposés le foin et la paille pour l’hiver. Plusieurs couples d’hirondelles avaient pris possession des solives de la soupente en y accrochant leur nid. Dès le lever du jour, c’était un va-et-vient continu avec l’extérieur que faisaient les oiseaux afin de nourrir les oisillons qui se mettaient à piailler dès le retour de leurs parents.

Une petite porte basse, qui obligeait à courber l’échine afin de ne pas se heurter la tête contre le montant en bois, permettait de communiquer avec l’habitation sans avoir à passer par la cour. Cela était bien commode en cas de pluie, de neige ou de grand froid.

Les Boidin n’étaient pas propriétaires de la ferme. Ils étaient métayers et donc redevables de l’affermage à un riche notable de Dun le Palleteau, ce qui consistait à lui remettre chaque année une partie des récoltes.

- Ne t’en fais pas Adrien, tout va bien se passer, c’n’est pas son premier bousou, fit remarquer Eustache, l’homme assis sur le banc, tout en envoyant un long jet de salive sur le sol recouvert de pierres plates disjointes.

Eustache Gagnole et sa femme Louise étaient propriétaires d’une petite borderie à une demi-lieue de celle d’Adrien Boidin, et ils en étaient leurs plus proches voisins.

Un troisième homme, le mari de l’accoucheuse, était parti chercher le curé de Dun. Dame, mort ou vivant, il fallait le baptiser le plus rapidement possible, ce petiot.

(...)

Violaine, un romain d'Alain Chassagnard sur l'Acadie et la Louisiane du temps de la Nouvelle-France




Publié par Alain CHASSAGNARD le 05 janvier 2022

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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