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L'Asulf, le Québec défend sa langue !

Le journal Le Devoir bouclait une série de réflexions sur « les défis de demain » par un texte signé Brian Miles et intitulé « Pour l’amour du français » (6-7 janvier 2024, p. B 8). L’éditorialiste écrit : « […] la langue française, la culture […] naviguent dans les eaux troubles de l’insécurité. […] C’est une fatalité inéluctable sur un continent à majorité anglophone… ».

L’éditorialiste fait l’impasse sur deux ou trois problèmes. 

Par Gaston Bernier

ASULF, Association pour le soutien et l'usage de la langue françaiseD’abord sur la qualité de la langue publique. Pourtant, la préoccupation mérite un coup d’œil. Un répertoire correctif, publié en 2021, contient environ 900 mots anglais critiqués, et 1 100 formes fautives à corriger. Un dictionnaire des tournures calquées sur l’anglais en aligne cinq cents. Le grand glossaire des anglicismes du Québec annonce « plus de 10 000 entrées ». Serait-ce aussi une fatalité inéluctable ? Nombreux sont ceux qui disent que les anglicismes sont importés depuis toujours, que beaucoup disparaissent, que beaucoup sont digérés et assimilés. C’est vrai. Mais il reste à savoir si l’habitude d’acheter les mots anglais en grand nombre ne neutralise pas la faculté de créer des néologismes.

L’éditorialiste du Devoir n’ose pas aborder la condition du statut du Québec au sein d’une fédération incapable de protéger les minorités provinciales francophones. Le sujet est étranger aux préoccupations immédiates de l’Asulf. Mais il faut reconnaître que si les Québécois et les Québécoises parviennent à résister aux pressions du voisinage, c’est surtout en raison de la présence d’un État à la fois provincial et souverain qui promeut le français, qui cherche à développer une société francophone organique qui multiplie les outils propres à un pays normal. 

Le français québécois a besoin de multiplier ses liens avec la France et les autres pays francophones. Il ne faut pas passer de tels liens sous silence. Pour l’essentiel, nos dictionnaires sont français. Nous avons le Grand dictionnaire terminologique, les usuels correctifs. Il y a aussi des associations qui défendent le français contre le snobisme intérieur qui fait avaler bien des mots anglais aux cousins, souvent différents de ceux que nous employons. Il y a aussi l’Académie française qui publie des chroniques et des recueils fort utiles de ce côté-ci de l’Atlantique. 

L’avenir du français reste un défi, mais nous avons un État qui se structure et nous sommes conscients des problèmes du bon usage et de la nécessité des relations avec la francophonie.

 

Sommaire :

Page 2 :  Amour du français et bon usage  -  Victoire de l'Afrav : Lorraine Aéroport  - Vandalisme ! - Rappel historique - L'Asulf à distance ;       

page 3 :  Quelques précisions légales : ambulancier ou paramédic ? - Un blogue recommandé ;

page 4 : Revenez-nous après la pause ! - Des chroniques linguistiques au IIIe siècle après J.-C. -   Jacques Lafontaine (1947-2023) nous a quittés - André Breton : vice-président - Parutions récentes - Le président invité à la SHC du Marigot à Longueuil - Renouvèlement pour l'année en cours ;

 page 5 : Comité d'honneur : deux nouveaux membres - Certificat d'honneur - Les travaux de la commission Gendron.

Asulf, Association pour le soutien et l'usage de la langue française bulletin n° 96 mars 2024

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 17 mars 2024

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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