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L'appel au secours des francophones de la Commission européenne

Des fonctionnaires européens préparent une lettre ouverte à Ursula von der Leyen, la future présidente de la Commission. Un appel au secours devant la domination de plus en plus écrasante de l'anglais, au détriment de la richesse et de l'ouverture de l'institution.

 

Par Gabriel Grésillon (Bureau de Bruxelles)

Et si la domination de plus en plus écrasante de l'anglais dans les couloirs de la Commission européenne finissait par peser sur la qualité du travail de l'institution ? C'est la conviction d'un groupe de fonctionnaires européens qui ont pris l'initiative de lancer à leur future présidente, Ursula von der Leyen , un cri d'alarme sous la forme d'une lettre ouverte. Leur requête, qui aurait paru saugrenue il y a encore quelques années tant le français s'y pratiquait quotidiennement : « Nous voulons avoir le droit de travailler en français ».

« En une décennie seulement, la situation s'est fortement dégradée », déplore l'une des personnes à l'origine de cette initiative qui constate que la moindre réunion, la moindre note de service doit désormais être rédigée dans la langue de Shakespeare. Le français est pourtant, avec l'anglais et l'allemand, l'une des trois langues « procédurales » à la Commission européenne. Mais rien n'y fait : « Même lorsque l'ensemble de la hiérarchie est francophone, nous recevons comme instruction orale de ne pas produire de documents dans d'autres langues que l'anglais », déplorent les auteurs de ce texte qui circule actuellement afin de recueillir des signatures.

Ces derniers demandent le droit de revenir à ce qui s'est longtemps pratiqué dans la première des administrations européennes : la possibilité de s'exprimer en français, de passer des appels d'offres ou de communiquer sur les réseaux sociaux dans la langue de Molière. Ils implorent Ursula von der Leyen : « Vous êtes notre dernier recours ». Le fait que celle-ci soit trilingue (allemand, anglais, français) leur donne de l'espoir. Mais il ne leur a pas échappé que durant  son premier long échange avec la presse , la semaine dernière, la future présidente de la Commission européenne avait très largement privilégié l'anglais.

Arrogance

« Lorsqu'on veut parler français, on est rapidement accusé d'arrogance, alors que personne n'emploie ce mot lorsque les Anglophones imposent leur langue », déplore encore la même source. Qui s'inquiète des conséquences à long terme de ce monolinguisme : « L'anglais devient un plus petit dénominateur commun, on lit les mêmes médias, on parle la même langue dans une forme appauvrie, et on ne conceptualise plus le monde dans notre propre langue, ce qui est un comble pour une Union européenne censée appréhender la réalité dans sa diversité ! »

(...)

Pour lire la suite de cet article, merci d'aller sur :  https://www.lesechos.fr/monde/europe/lappel-au-secours-des-francophones-de-la-commission-europeenne-1132459

Source : www.lesechos.fr/, le mercredi 18 septembre 2019

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 20 septembre 2019

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