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Ils profitent de la crise sanitaire pour demander plus d'anglais sur nos ondes !

Les acteurs du secteur de la musique, réunis au sein de l’association Tous Pour La Musique (TPLM), entendent réagir vivement aux demandes adressées au CSA et au gouvernement par certaines radios commerciales qui, à l’occasion de la crise sanitaire, veulent notamment suspendre ou réduire leurs obligations d’exposition de chansons en français.

par TPLM, le lundi 20 avril 2020

Comme de nombreux secteurs économiques, les radios font face à une chute importante de leurs revenus depuis le début du confinement : -26 % de recettes publicitaires brutes entre la fin du mois de février et le début du mois d’avril (étude Kantar / Adexpress). La filière musicale est solidaire des radios qui sont des partenaires jouant un rôle essentiel dans la découverte notamment des nouveaux talents.

Mais ces difficultés ne sauraient servir de prétexte aux radios pour s’exonérer de leurs obligations légales en matière de diffusions de chansons d’expression française ou interprétées dans une langue régionale en usage en France, obligations qu’elles combattent et tentent de contourner depuis leur mise en place.

Et force est de constater que la diffusion de répertoires francophones n’empêche pas le succès de certains formats musicaux comme le montrent les derniers sondages Médiamétrie, dont il ressort que les radios musicales qui diffusent le plus ce type de répertoires sont parmi celles qui enregistrent les meilleurs résultats.

Surtout, les demandes des radios commerciales viendraient aggraver les conséquences terribles de cette crise sanitaire inédite pour les artistes interprètes, les auteurs, les compositeurs et les entreprises qui les accompagnent ; à la disparition d’une part importante de leurs revenus, liée à l’arrêt du spectacle vivant et des commerces, s’ajouterait la réduction d’une fenêtre d’exposition indispensable à leur carrière et au développement de leurs projets.

Au contraire, dans la période actuelle et à venir, nos artistes francophones et les nouveaux projets musicaux auront plus que jamais besoin de la plus grande exposition possible en radio et plus généralement dans les médias. A cet égard, nous soulignons le comportement exemplaire de nombreuses radios indépendantes, associatives et du secteur public qui s’efforcent de soutenir la filière musicale en mettant précisément à l’honneur la scène française.

TPLM sera extrêmement vigilante quant aux réponses que le CSA apportera aux demandes de certaines radios et au respect des quotas de chansons françaises.

L’association et ses membres se tiennent prêts à poursuivre les concertations engagées par le CSA en parallèle des travaux parlementaires relatifs au projet de loi audiovisuel, dès lors qu’elles n’ont pas pour objectif de fragiliser le dispositif des quotas et la situation des créateurs francophones.

Source : https://www.tplmusique.org/la-crise-sanitaire-ne-doit-pas-servir-de-pretexte-a-un-affaiblissement-de-lexposition-de-la-chanson-francaise-en-radio/

 

Les radios tentent d’amadouer le CSA sur les quotas de chansons françaises

Des demandes ont été adressées au régulateur de l’audiovisuel pour que les obligations qui s’appliquent aux radios soient assouplies en ces temps de crise liée au Covid-19.

Par Nicole Vulser, le vendredi 24 avril 2020 

Le coronavirus a-t-il le dos large ? C’est ce qu’assure l’association Tous pour la musique qui fédère les vingt-sept acteurs de la profession. Elle réagit avec agacement aux demandes adressées par le Bureau de la radio (qui regroupe toutes celles des groupes Lagardère, M6, NextRadioTV, et NRJ) et le syndicat des radios indépendantes (Sirti) au Conseil supérieur de l’audiovisuel, visant à suspendre ou amoindrir leurs obligations vis-à-vis de la chanson française.

L’effondrement des recettes publicitaires des radios privées depuis le début du confinement « ne saurait [leur] servir de prétexte pour s’exonérer de leurs obligations légales (…) qu’elles combattent ou tentent de contourner depuis leur mise en place », assure Tous pour la musique. L’association note que ces demandes aggraveraient les conséquences terribles de la crise pour les artistes interprètes, auteurs, compositeurs et les entreprises qui les accompagnent.

Roch-Olivier Maistre, président du CSA, a répondu aux radios que « le conseil fera preuve de tolérance et de compréhension » tout en restant « très attentif à maintenir les équilibres fragiles de l’écosystème audiovisuel ». Pour mémoire, depuis 1986, les radios privées doivent diffuser un minimum de 40 % de chansons d’expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions. Et, depuis 2016, un malus a été instauré qui exclut des quotas les diffusions des dix titres francophones les plus programmés, si elles représentent plus de 50 % du total.

Les radios demandent au CSA un moratoire de dix-huit mois sur l’application de ce malus – ce qui nécessiterait un changement de la loi. Le CSA leur a demandé des efforts mais promit par écrit qu’aucune sanction ne sera prise d’ici au 31 juillet, en cas de manquements.

Nicole Vulser

Suite de l'article, sur : https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/24/les-radios-tentent-d-amadouer-le-csa-sur-les-quotas-de-chansons-francaises_6037679_3234.html

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 26 avril 2020

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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