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Pujadas, larbin du British Council ?

Le lundi 20 avril 2015, pour le 20 heures de France 2, David Pujadas a interrogé en anglais, le président syrien Bachar El-Assad, cela a été un coup dur pour la Francophonie et le rayonnement de la langue française !

La question que l'on serait en droit de se poser, serait de savoir pourquoi France 2, afin d'éviter de faire de la publicité à l'anglais, cette langue glottophage qui est en train de tuer la diversité linguistique et culturelle de toute l'humanité, pourquoi n'a-t-elle pas envoyé auprès du président syrien, un journaliste qui parle arabe ou bien, pourquoi n'a-t-elle pas mis en place un dispositif de traduction simultanée, faute de pouvoir faire l'entretien en français ? Ces deux façons de faire auraient été mille fois mieux que de jouer au petit larbin du British Council, comme l'a si bien fait Sir David Pujadas.

Qui rappellera aux patrons de France 2 que toute chaîne de la télévision du service public doit - et cela est gravé dans les statuts -, veiller à la promotion, à la diffusion, à l'illustration et à la défense de notre langue ? Parler anglais, dans un pays qui fut administré jadis par la France et où il y a encore une forte présence de francophones et de francophiles, c'est se tirer une balle dans la langue, et c'est se condamner à terme, à n'être plus que la voix de l'Amérique.

Bachar El-Assad au 20 Heures de France 2

C'est la première fois depuis le début du conflit syrien que Bachar Al-Assad accorde une entrevue à une télévision française. Le président syrien a répondu aux questions de David Pujadas, lors d'un entretien diffusé lundi 20 avril, dans le journal de 20 heures de France 2.

Le président syrien est revenu tour à tour sur sa responsabilité dans la guerre qui secoue son pays et la région, sur la répression, les armes chimiques, ses relations avec la France, le groupe État islamique ou encore son avenir à la tête de la Syrie. 

« C'est vous qui soutenez les terroristes »

Bachar Al-Assad a accusé les Occidentaux, dont la France, de soutenir les jihadistes qui opèrent sur le territoire syrien. « C'est vous qui soutenez les terroristes. Il n'y a pas de dialogue possible avec des pays qui soutiennent le terrorisme dans notre pays », a-t-il affirmé face à David Pujadas. « Dès les premières semaines du conflit, les terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l'appui d'États occidentaux et régionaux », a martelé le chef d'État, niant toute responsabilité dans l'émergence de la crise et qualifiant, comme de coutume, tous ses opposants de « terroristes »

Questionné sur d'éventuels liens entre les services de renseignement syriens et français, Bachar Al-Assad a répondu qu'il y avait « des contacts, mais [...] pas de coopération ». Ancien allié des Occidentaux devenu paria en raison de sa répression meurtrière, le président syrien semble sur le point de devenir un interlocuteur sinon officiel, du moins officieux, pour les pays qui luttent contre l'organisation État islamique. « Bien sûr que Bachar Al-Assad a sans doute en tête de revenir dans le jeu », avait analysé David Pujadas, interrogé avant la diffusion de ce document par francetv info. « En même temps, on ne peut pas dire que, dans cet entretien, il tende la main à la France ou à l’Occident. »

Enfin, le président syrien est revenu sur les circonstances de la mort en 2012, à Homs, du reporteur de France 2 Gilles Jacquier. Il « a été tué par un obus de mortier dans un quartier contrôlé par l'armée. Nous ne nous serions pas bombardés nous-mêmes ! Il est très clair qu'il a été tiré par ceux que vous appelez une opposition, mais qui sont en fait des terroristes », a répondu le président syrien, refusant d'entrer dans le détail.

Source : francetvinfo.fr, le lundi 20 avril 2015


Éviter l'anglais, c'est possible : l'exemple argentin !

Voici un entretien que Bachar El-Assad a donné à l'agence de presse officielle argentineTelam et au grand quotidien argentin Clarin.

Force est de constater que le président syrien ne s'exprime pas en anglais, mais en arabe, sa langue. et cela, parce que, tout simplement, les journalistes argentins se sont exprimés eux-mêmes dans leur langue s'obligeant ainsi à prévoir une traduction simultanée pour l'entretien.

Pourquoi ce que peuvent faire des journalistes argentins, les journalistes français ne pourraient pas le faire ? Pourquoi France 2, saute sur toutes les occasions pour faire la publicité de l'anglais ?

Y aurait-il des financements occultes derrière tout cela ?

Protestons contre la politique anglicisante de France 2 :
auprès du président du CSA : olivier.schrameck@csa.fr
auprès du responsable langue française et francophonie, du CSA : patrice.gelinet@csa.fr
auprès du président de la République : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/




Publié par Régis RAVAT le 21 avril 2015

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Commentaire publié par Thierry SALADIN le 23 avril 2015

Bonjour,

«Y aurait-il des financements occultes derrière tout cela ?»

Poser la question ainsi, une question légitime, c'est bien évidemment y répondre.

Rien de ce qui arrive n'est dû au hasard. Une langue ne s'impose pas comme disent les ignarants et les journalistes, on l'impose. Nuance!

Cordialement.

Thierry Saladin

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