Connexion    



Une autre façon d'attaquer la langue française : l'écriture inclusive !

L’idéologie du progrès est par nature sans limite : chaque victoire du camp « progressiste » (comprenez : des forces libérales-libertaires) appelle une nouvelle revendication. Cette course sans fin vers le « progrès » menace dorénavant notre langue, jugée trop « réactionnaire » et « sexiste » par les partisans de l’écriture « inclusive ». 

Cette nouvelle écriture doit, selon ses promoteurs, réformer notre langue en profondeur pour la débarrasser de ses « stéréotypes de sexe/genre ». Il faudrait, par exemple, modifier systématiquement les noms communs, insuffisamment féminisés, en écrivant les « citoyen.ne.s », les « paysan.ne.s », les « soldat.e.s » ou privilégier l’utilisation de mots neutres, appelés « épicènes ».

Écriture « INCLUSIVE » : UNE OFFENSIVE GAUCHISTE QUI MENACE NOTRE LANGUE

Les théoriciens de l’écriture « inclusive » souhaitent donc soumettre notre grammaire et notre syntaxe à leurs lubies égalitaristes, construites sur une incroyable confusion intellectuelle. En effet, si la langue française, du fait de son histoire, n’a conservé du latin que le masculin et le féminin, abandonnant progressivement le neutre, cela ne signifie pas que chaque mot masculin désigne une réalité masculine, et que chaque mot féminin désigne une réalité féminine. Ainsi, nous écrivons LE soleil, car son étymon latin sol est masculin, et LA lune, car son étymon latin luna est féminin. Or, en allemand, c’est exactement l’inverse : soleil est féminin (die Sonne) et lune masculin (der Mond). Le genre des noms découle donc de l’histoire de la langue, et non de motivations sexistes qu’il conviendrait de combattre.

De la même manière, les professions sont presque systématiquement au masculin (un préfet, un écrivain…). Le genre grammatical ne préjuge aucunement du sexe des personnes qui occupent ces postes. Ainsi, le mot professeur est masculin alors que cette profession est largement féminisée : « MON professeur de lettres s’appelle Madame X. » Exiger la féminisation des fonctions (une préfète, une écrivaine…) est donc parfaitement démagogique.

Quant à la fameuse règle indiquant que « le masculin l’emporte sur le féminin », il s’agit uniquement d’une convention grammaticale visant à simplifier les accords. Y voir une « injustice faite aux femmes » relève, là encore, d’une confusion totale. En outre, ces analyses « inclusives » sous-entendent que la langue française, élément central de notre identité et miroir de notre civilisation, serait « discriminatoire », « misogyne », « phallocrate »… Quel mépris pour notre langue, ce trésor de notre patrimoine national !

L’écriture « inclusive » est la déclinaison, sur le plan linguistique, d’une offensive idéologique d’ensemble visant à déconstruire méthodiquement tous les repères les plus fondamentaux de notre société. Dans le sillage de la théorie du genre (qui nie les différences naturelles entre hommes et femmes) ou du lobby LGBT (qui dénature le mariage et l’enfantement), cette écriture absurde constitue la première étape d’une déconstruction générale de notre langue. Loin de se cantonner aux groupuscules gauchistes, cette entreprise de démolition est déjà très avancée. L’écriture « inclusive » compte de nombreux soutiens à l’Université, dans les médias, au sommet de l’État (via, par exemple, le HCE, Haut Conseil à l’Égalité) et naturellement dans les partis politiques.

Cette attaque en règle de notre langue rappelle le « novlangue » décrit par George Orwell dans 1984, où un État imaginaire (Océania) remodèle le langage selon une logique totalitaire. L’écriture « inclusive », comme le « novlangue » orwellien, est de nature totalitaire : elle vise à investir tous les aspects de la vie sociale, sans exception, et à y imposer son idéologie délirante. En attaquant ainsi notre langue, les forces « progressistes » ouvrent un nouveau front dans leur guerre contre la France. Face à cette profanation programmée de notre patrimoine linguistique et littéraire, les Français doivent se mobiliser : faire échec à l’écriture « inclusive » est une bataille culturelle essentielle.

Gilles Ardinat

Professeur agrégé d’histoire-géographie, universitaire et militant souverainiste

Source : www.bvoltaire.fr, ​le mardi 29 août 2017



L’Académie française met en garde contre l’écriture inclusive

Dans une « solennelle mise en garde » rendue publique jeudi 26 octobre, les académiciens évoquent « le péril mortel » que fait courir à la langue française ce mode d’écriture visant à combattre la prééminence du masculin.

Le choix des mots. Le poids des mots. S’invitant dans le débat sur l’écriture inclusive, l’Académie française n’y va pas de main morte. La vénérable institution fondée par Richelieu évoque sans ciller le « péril mortel » que fait peser sur notre langue cet outil destiné à combattre les stéréotypes liés aux sexes et à promouvoir ainsi l’égalité hommes-femmes.

Les tenants de cette écriture, parmi lesquels des féministes, proposent notamment d’introduire un nouveau signe de ponctuation, « le point milieu ». Ils – et elles, ajoutera-t-on pour suivre une autre de leurs préconisations – suggèrent d’écrire « les candidat·e·s à la présidence de la République », plutôt que simplement « les candidats », règle qui, soutiennent-ils (et elles) rend les femmes invisibles.

Une « aberration » selon les académiciens

Dans sa « solennelle mise en garde », adoptée à l’unanimité de ses membres, l’Académie française parle de l’écriture inclusive comme d’une « aberration ». Face à ce danger, soutient-elle, « notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures ».

« La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques [que l’écriture inclusive] induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture, visuelle ou à voix haute, et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs », soulignent les académiciens.

Des enjeux de francophonie

Ils invoquent aussi les risques encourus par la francophonie (275 millions de locuteurs dans le monde aujourd’hui et possiblement près de 700 millions à l’horizon 2050). Ses « promesses » se verront « anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète ».

De rares manuels scolaires commencent à intégrer l’écriture inclusive, ce qui a provoqué ces dernières semaines de vifs débats. L’application de ses règles est également encouragée par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, dans son Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe, publié en 2015.

Denis Peiron

Source : www.la-croix.com, le vendredi 27 octobre 2017
Possibilité de mettre un commentaire à cet article, en allant sur :​ https://www.la-croix.com/France/LAcademie-francaise-met-garde-contre-lecriture-inclusive-2017-10-27



Déclaration de l’Académie française sur l'écriture dite

Rappel : normalement, c'est l'avis de l'Académie française qui fait autorité pour la langue française. Elle est en quelque sorte la « police » de la langue. Elle a été fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, pour normaliser et de perfectionner la langue française.

DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE
sur l'ÉCRITURE dite « INCLUSIVE »

adoptée à l’unanimité de ses membres
dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.

Source : :academie-francaise.fr, le jeudi 26 octobre 2017

Christine Angot donne une leçon de français au député François de Rugy от Télé-Afrav на Rutube.



Écriture inclusive : c'est NON pour le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer !

Le ministre de l'Éducation estime que l'écriture inclusive dans les manuels scolaires ne serait « pas une bonne idée » et que son utilisation est « complexe ».

Lundi 16 octobre, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, s'est déclaré contre l'écriture dite « inclusive », destinée à mettre sur un pied d'égalité les femmes et les hommes, qui crée selon lui « des polémiques inutiles ».

Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC sur l'utilité d'utiliser cette écriture dans les manuels scolaires, il a jugé que ce n'était « pas une bonne idée ».

« On doit revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire, je trouve que ça ajoute une complexité qui n'est pas nécessaire », a-t-il indiqué. Il a en outre estimé que cela créait « des polémiques inutiles », en abîmant une cause, l'égalité hommes-femmes, « qui est bonne ».

La lutte contre les stéréotypes

L'écriture inclusive est un outil destiné à lutter contre les stéréotypes liés aux sexes et les inégalités entre les femmes et les hommes. Son caractère le plus visible est l'accord des noms et des adjectifs au féminin et au masculin lorsque c'est possible. En 2015, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes avait publié un guide incitant les pouvoirs publics à adopter une communication « sans stéréotypes de sexe ». 

Plusieurs ministères, institutions, collectivités et universités se sont depuis engagés à appliquer ces recommandations. Mais le sujet était resté assez éloigné du grand public. Jusqu'à ce que Le Figaro fasse état fin septembre d'un manuel scolaire de CE2, publié il y a six mois par les éditions Hatier et rédigé en « écriture inclusive », ce qui a relancé la polémique.

AFP

Source : www.lepoint.fr, le lundi 16 octobre 2017



L’écriture inclusive est un procédé à visée totalitaire !

Professeur émérite de langue française à la Sorbonne, Jacques Rougeot explique en quoi la volonté de réformer la langue française procède d’une vision confuse et caricaturale du féminin et du masculin.

« Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ». Cette forte sentence du Sapeur Camember, autrefois citée par le président Pompidou lors d’une conférence de presse élyséenne, vient tout naturellement à l’esprit quand on se penche sur la question de l’écriture dite inclusive et sur la proscription de l’accord au masculin. Ces bornes qui sont franchies, ce sont celles de la déraison. Ce qui donne matière à réflexion, au-delà des acrobaties graphiques, c’est le fait qu’elles soient prises au sérieux, au point même de susciter un communiqué de l’Académie française, qui dénonce un « péril mortel » pour la langue. Nous sommes en présence d’une sorte de phénomène social qui illustre bien certaines déviances de notre époque.

L’objectif de l’écriture « inclusive » est d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. Le moyen, c’est de faire apparaître explicitement et systématiquement, dans la forme et dans la structure des mots que l’on écrit, la présence des femmes à égalité avec les hommes. La représentation graphique, toujours compliquée (l’indulgent•e lecteur•rice), est encore plus acrobatique au pluriel, où l’s est ajouté après un point médian : les lecteur•rice•s.

Dans l’histoire de la langue, cette fantaisie représente un phénomène radicalement inédit : la tentative, de la part d’une force extérieure, l’idéologie féministe, d’imposer à la langue, par une sorte de coup de force, des règles structurelles, de façon à l’instrumentaliser au détriment de sa nature profonde.

Une coupure radicale et systématique entre l’écrit et le parlé

Même au XVIIe siècle, volontiers porté à la codification, un Vaugelas, qui faisait autorité, se contentait de cautionner au coup par coup les expressions qui lui semblaient conformes au bon usage. Aucune ingérence extérieure d’où qu’elle vînt, n’était envisageable, car il était couramment admis que même le roi, monarque absolu (mais non autocrate tyrannique), qui avait beaucoup de pouvoir sur ses sujets, n’en avait aucun sur la langue.

Outre sa complication déconcertante, l’écriture inclusive présente une autre particularité inédite, qui ébranle en profondeur le système de la langue : elle instaure une coupure radicale et systématique entre l’écrit et le parlé. Il est impossible de prononcer les mots tels qu’ils sont écrits en écriture inclusive.

En fait, les extravagances linguistiques qui font l’actualité (l’écriture inclusive ou la remise en cause provocatrice de l’accord au masculin, que l’on verra plus loin) reposent sur une confusion : la confusion, pour le masculin et le féminin, entre le sens biologique et le sens grammatical. Dans l’usage réel, chacun restitue spontanément la distinction et sait qu’un soprano est une femme, qu’une basse est un homme, que le masculin vagin désigne un organe féminin et le féminin verge un organe masculin.

Le masculin ne l'emporte plus sur le féminin, selon certains professeurs

Cette façon de chausser notre langue de gros sabots porte un nom : cela s’appelle de la stupidité

Pour désigner l’ensemble des habitants de certains lieux géographiques, on emploie normalement le pluriel (les Italiens, les Américains). En réalité, psychologiquement, bien loin que ces termes exercent une espèce de domination pour masculiniser ou escamoter les femmes, ce sont eux qui perdent leur spécificité masculine en s’appliquant aussi aux femmes. Le masculin est réduit à une sorte de neutre, de forme indifférenciée, dont la valeur est parfaitement intériorisée par les usagers du français. Par exemple, si l’on dit que Madame Hidalgo est une calamité pour les Parisiens, y a-t-il un seul abruti pour penser que cette expression pourrait éventuellement signifier que cette dame est une bénédiction pour les Parisiennes ? Tout le monde comprend. Inutile d’écrire les Parisien•ne•s. Cette façon de chausser notre langue de gros sabots en lui faisant préciser ce qui était toujours allé de soi porte un nom : cela s’appelle de la stupidité. On disait naguère encore, avec quelque complaisance, que les Français étaient le peuple le plus spirituel de la terre. Si l’on veut se mettre au goût du jour, il faudra écrire désormais que les Français•e•s sont devenu•e•s sinistrement balourd•e•s.

Récemment, un certain nombre d’enseignants ont publié sur le site Slate une déclaration au ton solennel intitulée : « Nous n’enseignerons plus que "le masculin l’emporte sur le féminin" » (dans les accords entre plusieurs substantifs et les adjectifs ou les participes passés). La règle actuelle, selon eux, irait jusqu’à conduire les femmes à « supporter les coups » des hommes « s’il est admis au plus haut niveau que le masculin l’emporte sur le féminin » [sic].

Cette fois-ci, la manipulation est double : confusion explicite entre le genre grammatical et le sexe, interprétation grossièrement abusive du verbe « l’emporter sur », alors qu’il s’agit d’une simple règle d’accord conventionnelle et simplificatrice. Comme solutions de substitution, ces réformateurs au grand cœur proposent « l’accord au choix » (c’est-à-dire faire n’importe quoi) ou « la règle de proximité », au merveilleux pouvoir magique. Si, au lieu d’écrire « les pamplemousses et les oranges sont mûrs », vous écrivez « les pamplemousses et les oranges sont mûres », vous contribuez à faire en sorte que les femmes ne supportent plus les coups des hommes. Stupidité ? Mauvaise foi ? Délire grotesque ? Réponse au choix.

Reste à expliquer un paradoxe énigmatique : comment se fait-il que de si mauvaises marchandises prennent une telle place sur le marché médiatique ?

La première explication est que ces sujets tombent sur un terrain idéologique favorable, préparé par un pilonnage médiatique intense qui, souvent, reprend en l’actualisant la bonne vieille dialectique marxiste des rapports oppresseurs/opprimés, bourreaux/victimes, les femmes tenant aujourd’hui le rôle de victimes.

En s'attaquant à la langue, cette initiative s'attaque au cœur intellectuel et spirituel de notre société

Sur ce terrain favorable, les idéologues appliquent la tactique des lobbies. En tant que minorité agissante, ils exploitent à fond le principe de concentration sur l’objectif. Ils assignent à la langue la fonction sinon exclusive, du moins essentielle et prioritaire, d’affirmer en toute occasion la place que doivent tenir les femmes.

Bien des forces idéologiques de notre époque s’exercent dans le sens de la déraison, des dérèglements, de la déstabilisation, du déracinement. Les initiatives dont il a été question s’inscrivent dans ce réseau. En s’attaquant à la langue, elles s’attaquent au cœur intellectuel et spirituel de notre société et veulent lui rendre étranger son patrimoine culturel. A ce titre, elles ont une visée totalitaire qu’il faut combattre sur tous les terrains où elle se manifeste.

Jacques Rougeot 

Source : valeursactuelles.com, le lundi 13 novembre 2017
Possibilité de mettre un commentaire à la suite de cet article, en allant sur : ttps://www.valeursactuelles.com/societe/lecriture-inclusive-est-un-procede-visee-totalitaire

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 08 novembre 2017

0 personne aime cet article.


Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

Défendez le français, financez des procès,

nous ne recevons aucune subvention !


Inscription à l'infolettre!

S'il vous plaît, veuillez entrer votre courriel

Digital Newsletter

Pour vous desinscrire, veuillez cliquer ici ».