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Macron, Président de la République française ou Chef de la collaboration dans une France occupée ?

 Après le slogan en anglais "Made for Sharing" du comité de candidature de Paris-2024 qu'il a soutenu, après le "Make our planet great again" qu'il a lancé, après le "One Planet Summit" qu'il a initié, voici le "Choose France - International Business Summit " qu'il a organisé à Versailles, le 22 janvier, un Sommet où tout s'est fait en anglais, la langue de la République ayant servi de paillasson à l'entrée.

À noter également que pendant que se déroulait ce sommet criminel pour la langue de la République, le Premier ministre, Édouard Philippe prononçait un discours en anglais au "Youth and Leaders Summit", à Sciences Po, à Paris.

 À noter également que dans le cadre du lancement de l’initiative "French Impact", Christophe Itier, le Haut-Commissaire à l’Économie Sociale et Solidaire et à l’Innovation Sociale a lancé le 18 janvier dernier, avec la Caisse des Dépôts, l’appel à projets « Pionniers French Impact ».

Bref, avec le banquier Macron à la tête du pays, c'est chaque jour que notre langue se fait violer au profit de la langue de l'oligarchie financière anglo-américaine, une oligarchie qui veut s'emparer du monde non seulement pour y imposer la dictature de sa langue, mais pour imposer également la dictature de la pensée qui va avec cette langue, c'est-à-dire, la dictature des banquiers-bandits, du fric et de la pub. 

Le 3 février 2018, se réunira à Paris un Collectif d'associations de défense de la langue française, dont l'Afrav fait partie, ce Collectif se réunira pour tenter de trouver, ensemble, une riposte pour empêcher le basculement linguistique à l'anglais auquel Macron nous prépare.

Vos idées et suggestions sont les bienvenues.

 

Quand Magnien et Bourdin, de BFMTV, rigolent de l'anglais qui nous envahit !

Le mardi 23 janvier 2018, Charles Magnien, journaliste à BFMTV, s'est penché sur l'anglais qui était sur toutes les lèvres des politiciens, le lundi 22 janvier.

En effet, le « Sommet de l'attractivité » baptisé en anglais "Choose France" par le président Macron, un sommet qui s'est tenu le lundi 22 janvier 2018, s'est déroulé tout en anglais, le français y étant, pour le coup, persona non grata. 

Près de 140 dirigeants d'entreprises multinationales, ainsi que des patrons français et étrangers ont été reçus en anglais par le chef d'État. Et comme si cela ne suffisait pas, de son côté, Édouard Philippe a prononcé un discours en anglais au "Youth and Leaders Summit", à Sciences Po.

L'anglais semble donc être de rigueur au plus haut sommet de l'État, reléguant la langue française, la langue de la République, aux oubliettes.

Source : rmc.bfmtv.com, le mardi 23 janvier 2018

Dans la vidéo ci-après, vous remarquerez que les journalistes de BFMTV, Charles Magnien et Jean-Jacques Bourdin, n'analysent pas du tout le phénomène de l'anglicisation, un phénomène qui pourtant concourt à la mise à mort de notre langue.

Ils préfèrent rigoler entre eux, parler des problèmes d'anglais d'Édouard Philippe, mais rien sur le fond, rien sur la dictature de l'anglais qui se met en place, rien sur la spoliation de notre langue en son propre pays.

Lamentable !



Dominique Seux, un chef Kollabo, comme au bon vieux temps ?

Voici, ce que Dominique Seux, journaliste économique et directeur délégué de la rédaction du journal Les Échos, a dit sur l'antenne de France Inter, le mardi 23 janvier 2018, au sujet du tout-anglais de Macron au sommet de Versailles (Il dit notamment qu'il n'y a pas eu de réactions en France, face à l'option du tout-anglais de Macron au Sommet de Versailles, mais il oublie de dire que personne n'était au courant de cette forfaiture en préparation, et encore moins les associations de défense de la langue française ; à la fin de son intervention, Dominique Seux nous dit qu'il n'est pas content que Macron donne plus d'entrevues en anglais aux journalistes de l'anglosphère qu'en français aux journalistes français, Seux n'a donc pas encore compris qu'avec l'anglais-roi du président Macron, c'est l'anglais qui gagne et le français qui perd, et dans cette logique, hélas, il n'y a pas de raison que notre langue perde à Versailles et qu'elle gagne ailleurs pour satisfaire les intérêts corporatistes de M. Seux) . 

- Vous revenez sur la rencontre organisée hier à Versailles, qui s’est déroulée … à 100 % in English.

Cette antenne a déjà beaucoup évoqué les annonces économiques de Versailles. Il est intéressant, je crois, de noter aussi que la langue choisie pour cette journée, l’anglais à 100 %, a suscité finalement peu de critiques, que c’est tant mieux mais que là aussi c’est significatif. Il y a dix ans, nous aurions eu un débat public, avec Alain Finkielkraut, l’Académie française et des partis politiques pour crier au scandale, au crime de lèse-majesté contre le français. 

Dominique Seux, un Français au service de l'anglicisationSi ce nouveau « En même temps » macronien -le Versailles du Grand Siècle et l’anglais- fait sourire, c’est un signe du pragmatisme qui touche beaucoup de sujets aujourd’hui, un élément de plus de la dés-idéologisation de la société française qui répond à une logique simple : il vaut mieux parler aux gens dans la langue que comprennent les patrons de Google, Samsung ou Goldman Sachs. L’anglais est la langue de l'économie, la France ne peut pas être un des seuls pays où on se perche sur ses ergots francophones quand cela n'apporte rien. 

En vérité, il n’est plus possible aujourd'hui d’avoir des responsables politiques de premier plan ou des ministres à des postes dont le champs est international qui maîtrisent mal la langue de Shakespeare. 

Pour l’anecdote, j’ai demandé à un participant aux réunions à huis-clos d’hier de noter le niveau d’anglais. Résultat : Muriel Pénicaud, 6 sur 10, Tony Estanguet, 6,5, Bruno Le Maire, 7 sur 10 et Edouard Philippe 8/10 ! Dans les équipes précédentes, il y avait, paraît-il, pas mal de notes sous la moyenne...

Mais la politique n’est jamais loin, y compris là

Eh non ! S’ afficher à l’aise en anglais, c’est une manière pour Macron de faire rupture avec ses prédécesseurs, et d'abord François Hollande. Interdire aux caméras d’entrer à Versailles mais les accueillir à bras ouverts chez Toyota à Onnaing, c’est choisir l'image d’un président parlant à des ouvriers plutôt que celle d'un dialogue avec l’élite mondiale dans une langue que tout le monde ne comprend pas. 

En tout état de cause, une chose est frappante malgré le coup de chapeau donné à ce président rafraîchissant qui rééditera ce rendez-vous chaque année : depuis son élection, il a répondu à davantage d’interviews télévisés en anglais (BBC, CNN etc.) qu’en français et cela n’est pas normal. 

Source : franceinter.fr, le mardi 23  janvier 2018



Bravo à Jacques Myard, ex-député et actuel maire de Maisons-Laffitte, qui a réagi !

LE FRANÇAIS EST-IL UNE LANGUE MORTE ?

« Ma patrie, c’'est la langue française » disait Albert Camus. La langue est, en effet, un logiciel qui structure non seulement le langage mais la pensée et qui, de siècle en siècle, construit une culture.

Nier sa langue, c'’est nier sa propre culture, sa propre existence ; en pratiquant systématiquement un idiome étranger, on sert non seulement une influence étrangère, mais petit à petit on place sa culture sous le joug d’'une culture dominante.

En Afrique, le Président de la République vante les mérites de la langue française auprès de nombreux peuples africains et fait l'éloge de la francophonie comme outil de libération.

Récemment encore, il propose même de faire de Villers-Cotterêts, là où François 1er avait fait adopter l'ordonnance du 5 août 1539 qui consacre la français comme langue officielle dans les tribunaux et administrations, un haut lieu de la francophonie. Pour ma part, j’avais rédigé une proposition de loi le 15 décembre 2009 qui formulait exactement la même idée.

Mais qui peut comprendre que, paradoxalement, ce même Président de la République utilise systématiquement l’idiome du "globish", incarnation d'’une mondialisation débridée, à Versailles ou à Davos pour s'’adresser à ces apatrides que sont les multinationales sans rivage ni ancrage. C’est là une faute sans appel.

Le Président de la République peut-il comprendre qu'une langue n’est pas simplement un véhicule pour vendre des cacahuètes, mais un portail qui ouvre, pour celui qui la possède et la maîtrise, sur de multiples domaines ? C’est une ouverture sur le monde culturel, économique, mais aussi le système juridique d'’un peuple qui traduit et illustre son identité collective.

Privilégier une langue, comme le "globish", au détriment des autres est une faute, car cet idiome, largement répandu, ne peut être l’'unique prisme pour comprendre le monde. Pire, il en donne une interprétation biaisée et réductrice.

En conséquence, défendre, promouvoir, utiliser partout, tant en France que dans les cénacles internationaux, la langue française, c'est défendre, promouvoir un atout économique, politique et diplomatique sans pareil.

Y renoncer et utiliser tels des salonnards à la cervelle lavée, le "globish", c'’est donner un coup de poignard à la francophonie, en commettant une faute géostratégique majeure, car défendre la francophonie, c'est aussi défendre la diversité culturelle du monde et la pluralité des cultures.

Il ne sert à rien de se mettre en position de vassal pour ne récolter que le mépris amusé du puissant qui foulera au pied notre servitude volontaire, telle une piétaille !

jmyard@club-internet.fr,

Maire de Maisons-Laffitte et ancien député.

 

Bravo à Pascal Priestley, journaliste, qui a réagi !

Les grands médias français semblent avoir été sommés de rester d'une extrême discrétion sur cette offense aux trésors de notre symbolique nationale, répondant au seul souci de plaire aux forces arrogantes de l'argent. 

À ma connaissance, un seul journaliste d'un média public français a osé en parler et commenter le fait comme il méritait de l'être, avec une ironie mordante. Jusqu'à nous faire immanquablement penser à cette fameuse répartie d'Audiard dans les Tontons Flingueurs :

« Les c... , ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait ».

Il ne me déplaît pas que ce journaliste soit mon frère. Qu'on me pardonne de faire, pour une seule fois, large diffusion de sa libre écriture.

Thierry Priestley

 

Emmanuel Macron et les maîtres du monde à Versailles : choisir la France, pas sa langue

À l’invitation d’Emmanuel Macron, et avant la réunion traditionnelle de la finance à Davos (Suisse), 140 dirigeants de grandes entreprises du monde entier étaient réunis ce 22 janvier au palais de Versailles. Thème du « sommet » : défendre l’attractivité de la France, qui est "de retour". Il s'est déroulé à huis clos et en anglais, et c'est dans cette langue que le chef de l'État a prononcé son discours.

C'est une première à plus d’un titre : de Facebook à Goldman Sachs, de Coca-Cola à Google, de Rolls Royce à Alibaba, 140 patrons de multinationales françaises et étrangères reçus sous les ors du château de Versailles.

Le « sommet »se nomme Choose France (« choisir la France »). Une grande partie du gouvernement y participe. Maître des lieux et grand ordonnateur, Emmanuel Macron.

Malgré l’éclat d’un palais décidément prisé du jeune président, son choix reste finalement moins transgressif qu’il n’y parait.

Versailles avait été bâti, entre autres, pour célébrer à la face du monde le rayonnement solaire d’un Louis XIV qui se voulait aussi incarnation du Royaume.

C’était déjà de la communication. Même si l’on ne sait plus très bien qui s’incline devant qui, Emmanuel Macron s’inscrit d’une certaine manière dans la suite de son illustre et lointain prédécesseur.

Plus en rupture est le choix  à la fois pratique et symbolique du  nouveau chef de l'État de délivrer à ses hôtes – de multiples pays  - son important discours en anglais.

Si la haute diplomatie dicte bien des échanges de politesses, il est pour le moins inhabituel sinon inédit qu’un président de la République française s'exprime longuement, sur le fond, dans l’exercice de ses fonctions et dans le palais officiel le plus célèbre du monde, dans une langue étrangère .

Emmanuel Macron anglicise la Francophonie

Balbutiements

Outre une idée peut-être différente de leur rôle, voire de la France, ses prédécesseurs ne disposaient pas tous, il est vrai, des facilités linguistiques de l’ancien banquier. De Gaulle ou Mitterrand n’y auraient pas même pensé. Leurs successeurs n’auraient pas osé, pas voulu … ou pas pu.

Prompt à mesurer les qualités d’un homme politique à son degré d’anglo-saxonisation indicateur de progrès et lui-même souvent élevé dans les grandes écoles internationales, le microcosme politico-journalistique s’était abondamment moqué des précédents présidents français pour leur piètre niveau en la matière, voire pour leur accent.

Recevant à New York le Prix de l’Homme d’État mondial de l’année 2016 – distinction que la suite des événements a un peu fait oublier - François Hollande avait essuyé des ricanements des deux côtés de l’Atlantique pour sa prestation pourtant pleine d’entrain.

« Sorry for the time ! Nicolas Sarkozy à Hillary Clinton, 2010 »

Nicolas Sarkozy président n’excellait pas beaucoup plus en la matière, malgré de considérables efforts. Au début de son quinquennat, il avait sagement renoncé à s’exprimer en anglais devant le parlement britannique.

Recevant en 2010 Hillary Clinton à l’Élysée sous la pluie, il avait mélangé les mots time et weather et s’était désolé de l’heure au lieu du temps (« sorry for the time »).

Revenu dans l’opposition et à des activités privées internationales, il avait pris beaucoup de cours et sensiblement progressé, pas suffisamment toutefois pour convaincre ses impitoyables censeurs.

Les foudres de Chirac

À l’inverse, Jacques Chirac, qui avait étudié aux États-Unis, maîtrisait bien la langue de Shakespeare et de Margaret Thatcher. Il avait accordé en 1998 une longue entrevue en anglais à la BBC sur les institutions européennes, le Royaume-Uni entamant sa présidence de l’Union.

Sa prestation anglophone la plus internationalement célèbre reste néanmoins son coup de colère, deux ans plus tôt, contre les services de sécurité israéliens qui le harcelaient lors d’une visite à Jérusalem.

Jacques Chirac, pourtant, refusait de céder aux mode et pression anglophones et défendait avec une vigueur sincère la francophonie ou simplement la langue française.

Il avait à Bruxelles claqué la porte du Conseil européen  pour protester contre le discours que prononçait en anglais Ernest-Antoine Seillière, représentant du patronat français et président de l'Union des industries européennes.

S’en expliquant un peu plus tard, il s’était dit « profondément choqué » de ce qu'il considérait comme une trahison : « La France a un grand respect pour sa langue. Elle se bat depuis longtemps pour affirmer la présence du français » aux Jeux olympiques, au sein de l'Union européenne et à l'Onu, s’indignait-il.

Emmanuel Macron, sa sortie de placard ou son penchant pour l'anglais

Loin de Molière

On n’en est plus là. Quelques années après ces épisodes, les Parisiens voyaient s’étaler sur la Tour Eiffel la devise choisie des Jeux Olympiques de 2024 enfin attribués à leur ville : « made for sharing » (« fait pour partager », formule, comme l’a remarqué l’Académie française, empruntée à une marque de pizza).

À la faveur du Brexit, et pour attirer vers la capitale française les établissements financiers susceptibles de migration, classe politique et collectivités territoriales rivalisent d’intentions fiscales, sociales ... et aussi de promesses de « bilinguisme ».

Et tandis que la francophonie connaît de lourdes interrogations et que les Alliances françaises sont menacées dans leur existence, dans les murs d'un palais où joua  Molière, l'événement des Global leaders intitulé comme par dérision Choose France vient confirmer – à huis clos – l'adoption au sommet de l'État d’un anglais en voie d'officialisation nationale.

Ironique revanche sur un Grand siècle qui lui préférait, après le français, l’italien ou l’espagnol.

Ses participants comblés s'envoleront dans la foulée pour la célébration annuelle de la finance à Davos, où ce que l'on a nommé la « langue des maîtres » est nativement vernaculaire. Le Conseil des ministres de la République, auparavant, se tiendra dans un dialecte ethnique encore pratiqué de façon résiduelle : le français.

Pascal Priestley

Source : information.tv5monde.com, le mardi 23 janvier 2018




Publié par Régis RAVAT le 23 janvier 2018

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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