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Victoire contre le tout-anglais à l'Eurovision 2021 !

Le samedi 21 mai 2021 avait lieu à Rotterdam aux Pays-Bas, la finale du concours de l'Eurovision de la chanson.

Élément positif pour la cause que nous défendons, les 3 candidats arrivés en tête du classement, et qui représentaient respectivement l'Italie, la France et la Suisse ont chanté chacun dans leur langue c'est-à-dire en italien pour le premier et en français pour le deuxième et le troisième.

Comme quoi pour gagner, chanter en anglais n'est pas nécessairement une carte obligée. 

Certes,18 chansons sur 26 ont été interprétés en anglais, et c'est beaucoup pour un concours de chants censé illustrer la diversité culturelle et linguistique de l'Europe ;

Certes, les présentateurs-animateurs de la soirée se sont exprimés exclusivement en anglais oubliant le bilinguisme français-anglais qui était de rigueur il y a de cela quelques années. Les Français qui ne défendent pas leur langue à ce concours, semblent avoir oublié que la langue française y a pourtant toute sa place, car ce concours est organisé par l'Union européenne de radio-télévision, l'UER, un organisme qui a pour langue officielle l'anglais et le français ;

Eurovision 2021, Edsilia Rombley, Chantal Janzen, Jan Smit, Nikkie de Jager.

Certes, la chanteuse française et le chanteur suisse se sont exprimés exclusivement en anglais lorsque, sur l'avant-scène, une présentatrice est venue leur demander leur ressenti suite aux bonnes notes qu'ils obtenaient ;

Certes, les présentatrices et les présentateurs des jurys étrangers ont donné le résultat de leur vote en anglais - sauf la présentatrice de Saint-Marin qui les a donnés en français (bravo et merci à elle) -, en anglais alors que la Belgique, la Suisse, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Roumanie, sont tous des pays latins ;

Certes, les incrustations-vidéo qui sont apparues sur nos écrans de télévision étaient toutes en anglais ;  

Mais, ce qui a été tout de même positif cette année, c'est que la chanson qui a remporté le concours  « Zitti e buoni » n'était pas chantée en anglais, mais entièrement en italien.

 

Bravo à Barbara Pravi, deuxième au classement général !

Oui, bravo à Barbara Pravi qui représentait la France à ce concours avec une chanson entièrement en français.

Preuve, s'il fallait le dire encore, que lorsqu'il y a une belle voix et une belle mélodie, la chanson passe très bien, même auprès des personnes qui ne comprennent pas notre langue.

Une note négative cependant, à Rotterdam, Barbara Pravi a donné ses conférences de presse en anglais, comme si c'était une obligation de parler anglais lorsqu'on doit se présenter à la presse internationale.

Ainsi, en agissant de cette manière, notre langue finira par perdre son statut de langue internationale, et cela est d'autant plus triste que ce sont des Français qui y contribuent.

Enfin, signalons que si cette année la France a chanté en français à l'Eurovision, c'est peut-être un peu aussi  grâce à notre action contentieuse : Recours gracieux - Requête



L'Italie avec le groupe Maneskin, finit première au classement général !

Le groupe Måneskin qui représentait l'Italie, a remporté la victoire avec une chanson en italien "Zitti e Buoni".

Måneskin est un groupe de rock italien composé de Damiano David, Victoria De Angelis, Thomas Raggi et Ethan Torchio.



La Suisse avec le chanteur Gjon's Tears a fini troisième au classement général !

Gjon's Tears, de son vrai nom Gjon Muharremaj, a représenté la Suisse au Concours Eurovision de la chanson avec une chanson en français : "Tout l'Univers".

Gjon Muharremaj.est un chanteur suisse né le 29 juin 1998 à Saanen, il a des origines albanaises. Il a été classé 3e au classement général.



L'avis de Sunshine et de ThisBeYour !

Voici un extrait de la vidéo tirée d'une entrevue qui s'est déroulée sur France Inter, le lundi 24 mai 2021, entre Léa Salamé et Barbara Pravi :



La chanson française, c’est mieux quand c’est écrit… en français !

Si l’on nous avait dit qu’un jour nous tresserions des couronnes à quelqu’un qui, en trois minutes, répète plus de vingt fois voilà, à l’instar du premier interviewé venu, nous ne l’aurions probablement pas cru…

LANGAGE.

C’est pourtant ce que nous pousse à faire le récent « Concours Eurovision de la chanson ». Certes, la Française Barbara Pravi a raté de peu la consécration qui nous boude depuis maintenant quarante quatre ans, mais elle ne devait pas ignorer que ladite compétition tient aujourd’hui de la pure loterie, coincée qu’elle se trouve entre les suffrages de « professionnels » prompts au copinage géopolitique et un vote populaire pour le moins flou, tant dans ses modalités que dans ses motivations.

« Le texte est toujours musique avant de véhiculer un sens.»

Il n’en reste pas moins que cette belle deuxième place (le meilleur classement depuis L’Oiseau et l’enfant de Marie Myriam), comme le tombereau de réactions enthousiastes enregistrées sur une Toile où l’on célébrait la résurrection inattendue de la chanson française, frappe de ridicule achevé tous ceux qui nous expliquaient jusqu’ici, de leur ton pragmatique et des trémolos dans la voix, que, si la France prend régulièrement le bouillon, c’est qu’elle ne chante pas en anglais !

On avait pourtant vu, et à plusieurs reprises, ce qu’il était advenu des malheureux qui s’y étaient peu ou prou essayés.

Le zéro inédit et pointé du Royaume-Uni, il y a quelque huit jours, auquel nous n’aurons évidemment pas le mauvais goût d’applaudir, vient d’ailleurs démontrer par l’absurde ce qui relevait déjà de l’évidence.

L’onde de choc provoquée dans toute l’Europe par la ritournelle de notre chanteuse – en qui beaucoup décèlent un mélange de Piaf (d’aucuns dénoncent même une resucée de Padam, padam), de Brel et d’Aznavour – vient à point nommé rappeler qu’un texte, lequel est toujours musique avant de véhiculer un sens, doit moins être compris que participer à cette mystérieuse alchimie qui préside à la naissance d’une chanson.

ATOUT ET NON HANDICAP

La morale de cette histoire ? ce n’est pas en voulant ressembler aux autres, en se fondant dans le creuset commun d’une mondialisation desséchante et forcément réductrice que la France… se distinguera, dans les deux sens du terme.

Dans ce domaine au moins, Malraux avait tout faux : mieux vaut toujours « cultiver sa différence » qu’« approfondir sa communion ».

Notre langue ne constituera jamais le handicap de la chanson française, elle en est le principal atout.

BRUNO DEWAELE

Source : lavoixdunord.fr, le lundi 30 mai 2021

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 23 mai 2021

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