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Eurovision 2022, la France à côté de sa langue, à côté de la plaque !

Cette année, à Turin, en Italie, la France sera représentée au concours de l'Eurovision de la chanson par une chanson entièrement chantée en breton.

Alors qu'avec la guerre en Ukraine, on se rend compte que l'anglais a envahi tout l'Est de l'Europe (voir à la télévision, en cela, le nombre impressionnant d'Ukrainiens qui témoignent en anglais de l'atrocité de la guerre), la France, elle, au lieu de rappeler à l'occasion du concours de l'Eurovision, un concours vu par des centaines de millions de téléspectateurs, que la langue française existe toujours et qu'elle est bien vivante, envoie en Italie pour la représenter, des chanteurs qui ne chanteront pas dans sa langue. 

Plus nul que ça, tu meurs !

 

“ C'est vous qui décidez ! ”, nous dit France 2 - Mon œil !

C'est le samedi 5 mars 2022, dans l'émission « C'est vous qui décidez ! », une émission diffusée sur France 2, que la chanson en breton qui représentera la France à l'Eurovision a été choisie. Elle a été choisie par un jury de 10 personnes du monde du spectacle présentes sur le plateau et par le vote des téléspectateurs. 

Autrement dit, la direction de France 2 s'appuie sur son émission « C'est vous qui décidez ! » pour s'exonérer de toute responsabilité de ce choix et pour légitimer l'abandon de notre langue nationale et internationale au profit d'une langue régionale qui, bien évidemment, ne risque pas de faire de l'ombre à l'anglais qui écrase sans partage le concours de l'Eurovision depuis plusieurs années.

Pourtant, il est bien évident que si on demandait à l'ensemble des Français dans quelle langue ils veulent être représentés au concours de l'Eurovision de la chanson, la majorité d'entre eux dirait la langue française, les ethno-régionalistes et les fervents du tout-anglais étant encore minoritaires dans notre pays.

Mais voilà, la direction de France 2 se permet de confondre l'avis de l'ensemble des Français avec l'avis de 10 personnalités du monde du spectacle et de quelques milliers de téléspectateurs qui ont dû être mobilisés, pour un grand nombre d'entre eux, par les mouvements ethno-régionalistes afin que les votes aillent massivement sur la chanson en breton.

Bien évidemment, il ne s'agit pas d'être contre les langues régionales, mais tout de même, la voix de la France, dans un concours international, doit être en français, surtout dans les circonstances actuelles où l'anglais est en train de tuer toute la diversité linguistique au niveau de la communication mondiale, et pour lutter contre cette tuerie, il paraît évident que la langue française, et avec elle toute la Francophonie mondiale, est mieux placée que le breton ou toute autre langue à diffusion régionale pour combattre l'hégémonie planétaire de l'anglais. 

On voudrait donner la victoire totale à l'anglais qu'on ne s'y prendrait pas autrement !  

Tout cela est profondément lamentable et montre bien, hélas, l'état d'esprit qui règne parmi nos élites et nos décideurs, un état d'esprit qui consiste à mettre un point final à la France, car la France sans sa langue, ce n'est plus la France, c'est une région de l'Europe et du monde, juste bonne à se faire assimiler et coloniser par le premier impérialisme qui passe. 

À noter que la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, doit aimer la langue française et la Francophonie comme elle aime « l'homme blanc de plus de 50 ans », c'est-à-dire loin des yeux, loin du cœur :

Delphine-Ernotte, présidente de France Télévisions et le racisme anti blanc

 

L'affaire vue du côté de la loi :

Pour la petite histoire, en 2020, nous avions protesté auprès du CSA, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, contre le fait que France 2 avait permis de sélectionner pour la France pour l'Eurovision de 2020, une chanson en anglais : « The best in me », chanté par Tom Leeb. 

Nous avions alors interpelé le CSA parce que cet organisme est chargé de veiller, en application de l'article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, « à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises » dans l’audiovisuel.

N'ayant rien obtenu de notre demande (recours gracieux), nous avions alors déposé une requête auprès du Tribunal administratif de Paris contre le CSACelui-ci, dans sa réponse, loin de reconnaître que nous avions raison, prit fait et cause pour France 2 en justifiant par tous les moyens que nous avions tort. Malheureusement, à ce jour, l'affaire n'est toujours pas jugée.

Par contre, entre temps, nous nous sommes aperçus que notre requête aurait dû être déposée auprès du Conseil d'État, ces messieurs et dames du CSA n'ayant pas de comptes à rendre au tribunal administratif (procédure plus accessible aux simples citoyens, car, gratuite pour peu qu'on soit capable d'assurer l'écriture d'un mémoire), mais au Conseil d'État (procédure plus élitiste, car payante puisque l'entremise d'un avocat y est obligatoire).

Quoi qu'il en soit, le tribunal administratif de Paris, voyant que nous nous étions trompés d'instance aurait dû, par ordonnance, renvoyer notre affaire au Conseil d'État. Il ne l'a pas fait, tant pis pour nous, fallait pas se tromper, comme dirait l'autre !

Cela dit, fort de cette expérience, nous étions prêts, cette année, à enclencher un recours en référé-suspension au Conseil d'État contre le CSA, si la chanson sélectionnée par France 2 avait était en anglais ou majoritairement en anglais. Or, cette année, comme l'on sait, la chanson n'est pas en anglais, mais en breton, une langue régionale de France.

Le problème n'est donc pas le même, car, si on se réfère à la loi Toubon, la loi relative à l'emploi de la langue française en France, celle-ci précise dans son article 21 que cette loi ne fait pas obstacle aux langues régionales.

Article 21

« Les dispositions de la présente loi ne font pas obstacle à l'usage des langues régionales et aux actions publiques et privées menées en leur faveur. »

Par contre, s'il y a  la loi Toubon, il y a aussi la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication (Loi Léotard), une loi qui dit au 2e paragraphe de l'article 43-11 :

 [...] Elles (NDLR : Les sociétés exerçant des missions de service public) assurent la promotion de la langue française et, le cas échéant, des langues régionales et mettent en valeur la diversité du patrimoine culturel et linguistique de la France.  [...] »

mais qui dit au 5e paragraphe de ce même article :

[...] Les organismes du secteur public de la communication audiovisuelle, pour l'exercice de leurs missions, contribuent à l'action audiovisuelle extérieure, au rayonnement de la francophonie et à la diffusion de la culture et de la langue françaises dans le monde. [...] »

Donc, à y voir de plus près, seule la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication parle de l'action audiovisuelle publique EXTÉRIEURE, du rayonnement de la francophonie et de la diffusion de la culture et de la langue françaises dans le MONDE. Ce serait donc plutôt cette dernière loi qui serait applicable en l'espèce, puisque Turin, l'Italie, le concours de l'Eurovision à caractère pan-européen relève bien du domaine de l'action extérieure de la France.

Dans ces conditions, un référé-suspension au Conseil d'État contre le CSA  pour que cet organisme mette en demeure France Télévisions de sélectionner une chanson en français pour représenter la France à l'Eurovision à Turin, serait possibe. Pour le cas présent, et à la rigueur, nous pourrions accepter un complet en breton.

Nous pourrions même attaquer directement France Télévisions, sans passer par le CSA, il faudrait alors assigner la société France Télévisions au tribunal judiciaire de Paris et envoyer conjointement un recours gracieux et un référé-suspension. Pour cette procédure, l'avocat est également obligatoire. 

 

Question :

À un mois de l'élection présidentielle, est-il bien utile de réveiller les rancœurs des ethno-régionalistes, de les faire passer pour des martyrs, ne vaut-il pas mieux attendre la venue d'un nouveau président de la République (ou d'une nouvelle présidente) dans l'espoir que celui-ci (ou celle-ci), contrairement à Macron, l'anglomane, aime la France, et donc sa langue ?

La question est posée.



On ne leur dit pas merci !

Les 10 personnalités qui ont participé à l'élimination de notre langue à l'Eurovision de 2022 sont :

Jennifer, Gjon's Tear, Nicoletta, Cyril Féraud, Yseult, Agustin Galiana, Élodie Gossuin, André Manoukian, Joyce Jonathan, Sundy Jules.

Eurovision 2022, le jury de France 2

Pourquoi France Télévisions fait tout pour éviter le français au concours de l'Eurovision de la chanson ?



Les consignes du CSA à France Télévisions !

On sait que le CSA donne des consignes à France Télévisions pour que, notamment, les minorités ethniques présentes dans le pays soient plus visibles à la télévision.

On sait aussi, comme le dit l'avocat Gilles-William Godnadel, que France Télévisions doit mettre en exergue tout ce qui touche à l'Union européenne pour participer à faire aimer l'UE des Français.

Évidemment, lorsqu'on sait que l'UE veut faire de l'anglais la seule langue commune des Européens et qu'elle favorise l'ethno-régionalisme dans l'optique de faire l'Europe des Régions, on comprend mieux pourquoi France Télévisions promeut l'anglais et les langues régionales.  

Gilles-William Goldnadel sur France Télévisions-qui demande qu'on parle plus d'Europe et des minorités

 

Félicitons Pierre Rondeau, chroniqueur à RMC !

Le lundi 7 mars 2022, Estelle Denis animait un nouveau numéro d'Estelle Midi sur RMC et RMC Story. La journaliste a lancé un débat sur la chanson bretonne que chanteront les représentants de la France à l'Eurovision. Le chroniqueur Pierre Rondeau a déploré ce choix : 

« Certes, ce n'est écrit nulle part dans le règlement, il n'y a aucune obligation qu'on chante en telle ou telle langue, mais moi j'avais le souvenir qu'on défendait la langue française et surtout la francophonie. (...) La langue de la France, c'est le français ». 

Et Estelle Denis d'acquiescer : « Mais oui ! (...) On n'a qu'à faire le localvision ! Ou la Régiovision ! ».

Pierre Rondeau et la chanson en breton pour représenter- a France à l'Eurovision-2022 à Turin en Italie

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 10 mars 2022

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