Étudier à l'étranger sans l'anglais !

Le samedi 31 janvier 2015, aux actualités de 20 heures, sur France 2, on nous présenta un reportage sur de jeunes français partis étudier à Moscou. 

Musique, mathématiques, économie, la capitale russe attire les Français pour ses formations de pointe. Beaucoup se heurtent néanmoins à l'apprentissage de la langue. « Ça va m'apprendre beaucoup sur la manière de penser d'autres personnes », assure Diane Martin, étudiante en langues étrangères.

La Russie sans l'impérialisme de l'anglais !

Force a été de constater, cependant, que le journaliste qui commenta le reportage - Alban Mikoczy, pour le nommer -, nous a montré, une fois encore, combien dans le milieu journalistique, on était imbibé de l'air ambiant du tout-anglais.

En effet, dès les premières images du reportage, le journaliste évoque un écueil pour nos chers étudiants français, l'écueil de la langue, de la langue russe, comme s'il ne fallait pas s'attendre à parler russe pour suivre un cursus universitaire à Moscou. "Un écueil incontournable", a-t-il dit, triste, somme doute, que l'on ne puisse pas contourner le russe par l'anglais.

Un étudiant français nous dit même qu'il est étonné que, contrairement à de grandes métropoles comme New York ou Londres, l'on n'ait pas, ici à Moscou, recours à l'anglais pour communiquer et enseigner. Apparemment, donc, pour ce jeune homme, il n'y a plus de diversité linguistique sur notre planète. Inquiétant !

Eh oui, l'étudiant français, habitué en France à avoir des cours EN anglais et à baigner dans une ambiance anglophone, constate, déçu, que l'anglais ne règne pas en maître absolu, partout dans le monde.

Bref, ce reportage a mis le doigt sur une bien triste réalité : les jeunes Français sont soumis à un réel bourrage de cerveau, à une colonisation des esprits, au point que désormais, l'expression "pays étrangers" est synonyme pour eux de "pays anglophones", au point qu'ils s'étonnent, hors de France, d'être obligés de parler une langue étrangère autre que l'anglais, au point aussi qu'ils ne se font plus les ambassadeurs de leur propre langue, ne demandant plus s'il est possible dans un pays non francophone de parler français, mais s'étonnant plutôt que l'on n'y parle pas anglais !

Heureusement, qu'il y a des pays qui résistent : vive la Russie !

Pour protester écrivons au Président de la République :

http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/