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Le Prix de la Carpette anglaise de 2023 à Rémy Rioux et à Steven Gatz !

Le jury de la Carpette anglaise 2023, réuni chez Lipp, le 14 décembre dernier, a décerné, à l’unanimité, son prix d’indignité nationale, à l’Agence française de développement (AFD), en la personne de son directeur général, M. Rémy Rioux pour avoir donné à des évènements relatifs à l’Afrique francophone des titres en anglais, notamment à sa propre fête, en février 2023 : « Let’s start together – The party » .

À titre étranger, le prix a été décerné – par six voix sur neuf – à Steven Gatz, ministre du Budget et du Multilinguisme de la région de Bruxelles-Capitale – ville francophone –, pour avoir proposé, le 6 juin 2023, de faire de l’anglais la troisième langue administrative de la région de Bruxelles.

Philippe de Saint Robert, Paul-Marie Coûteaux, Benoît Duteurtre, Marc Favre d’Échallens, Yves Frémion, Guillemette Mouren, Marie-Josée de Saint Robert, Albert Salon, Marie Treps, sont membres de l’académie de la Carpette anglaise ainsi que les associations suivantes: Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (Asselaf), Avenir de la langue française (ALF), Cercle des écrivains cheminots (CLEC), le Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique (COURRIEL), Défense de la langue française (DLF) et Le Droit de comprendre (DDC).

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Le prix de la Carpette anglaise est attribué à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française.

Le prix spécial à titre étranger est attribué à un membre de la nomenklatura européenne ou internationale, pour sa contribution servile à la propagation de la langue anglaise.

Contact : Marc Favre d’Échallens, secrétaire de l’académie de la Carpette anglaise.

Courriel : parlerfranc@aol.com 

 

Rioux et Gatz : angliciseurs et ennemis de la langue française !

Alors que se termine l’année c’est l’heure des bilans et de remise de prix. Comme chaque année, depuis 1999, c’est le moment des prix de l’Académie de la Carpette anglaise, un jury qui sous un nom provocateur se préoccupe de mettre en exergue une question fondamentale et sérieuse, celle du respect de la diversité linguistique à travers la défense de la langue française et de la francophonie contre le tout anglais.

L’Académie de la Carpette anglaise décerne donc le prix de la « Carpette anglaise » à un membre des dirigeants français et francophones qui, s’est particulièrement déshonoré par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française.

Il « récompense » l’acharnement des élites françaises et internationales à promouvoir l’anglais au détriment de la langue française.

Jeudi 14 décembre 2023, le prix de la Carpette anglaise a été remis Rémy Rioux, président de l’Agence française de développement (AFD)

Cet organisme est censé être responsable de la mise en œuvre de l’aide au développement de la France. Il s’agit donc d’une institution essentielle de la diplomatie française. Mais l’AFD et son directeur général, M. Rémy Rioux, se sont notamment fait remarquer par une politique service de destruction de la langue française, en choisissant notamment de dénommer en anglais des événements destinés à l’Afrique francophone, comme l’AFD Invitation Research Conversations et même la fête de l’AFD coiffée du titre Let’s Start Together — The Party. Un choix servile et délibéré, s’agissant d’évènements organisés par la France à destination de pays francophones.

En décembre 2022, lors d’une conférence sur le thème de la « sustainability » (comme si le terme soutenable n’existait pas), le philosophe francophone et sénégalais Souleymane Bachir Diagne avait dû traduire en anglais sa communication pourtant rédigée en français afin qu’elle soit retraduite en français par l’interprète. Les citations de l’un des pères de la Francophonie Léopold Sédar Senghor furent elles aussi traduites en wall street english pour être ensuite retraduite … en français. Rappelons que, selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 60 % des 321 millions de locuteurs du français dans le monde sont en Afrique !

Prix de la Carpette anglaise de 2023 à Rémy Rioux et à Steven Gatz 

Le prix spécial étranger de la Carpette anglaise a lui été délivré au ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Promotion du multilinguisme de la région de Bruxelles-Capitale, Sven Gatz.

Ce dernier en dépit de son mandat s’est en-effet particulièrement illustré en proposant le 6 juin 2023 rien moins que de faire de l’anglais la troisième langue administrative de la région de Bruxelles après le français et le flamand, qui sont les langues parlé par la population.

Rappelons que l’anglais n’est pas une langue officielle de la Belgique, dont les langues sont le français, le flamand et l’allemand et que plus de 70% des habitants de la région de Bruxelles, sont francophones. C’est une idée défendue depuis des années par le parti libéral flamand, l’Open VLD, qui combat depuis longtemps l’influence du français dans la capitale belge et européenne.
C’est aussi une manière d’imposer cette fois ci de manière directe et officielle la prééminence, dans la ville centre des institutions supranationales de la très antidémocratique Union Européenne, de l’anglo américain.

Faut il rappeler que, depuis le Brexit, l’anglais n’est plus la langue officielle exclusive d’aucun des pays membres de l’Union Européenne, n’étant langue secondaire officielle que de l’Irlande et de Malte soit 1.2% de la population de l’UE ? L’anglais n’est pas la langue officielle de l’UE mais y est imposée dans les faits et contre les règlements, comme langue exclusive, de l’expression de la commission européenne et de travail des institutions de l’Union Européenne notamment ses comités de travail, et de sa banque centrale. L’Union Européenne, avec son exécutif la commission européenne, est l’une des principales armes de destruction de la diversité linguistique – en dépit de ce qui est inscrit de façon hypocrite dans ses traités et réglement – en imposant en réalité comme langue de pouvoir l’anglais.

Rappelons que sur le plan de l’éducation, afin de créer un marché concurrentiel et libéral de l’enseignement supérieur, dans le cadre du processus de Bologne, l’UE a imposé le système ECTS, ce qui a ouvert la voie à imposer la prééminence de l’anglais dans l’enseignement supérieur. A tel point qu’il est désormais obligatoire en France pour valider un diplôme d’étude supérieure d’obtenir une certification, non pas en une langue étrangère librement choisie, mais en anglais*, tandis que des centaines de master sont désormais enseignés en globish. En dépit du fait que l’essentiel des étudiants et professeurs qui les suivent ne sont pas anglophones, mais bien souvent francophones.

Il s’agit là de suivre un but politique, celui d’assurer la domination du centre impérialiste dominant de l’Union Européenne qui est à Washington et de son relais continental qu’est la RFA, et avec elle, celle de son idéologie capitaliste. Quoi de mieux que la langue de Wall Street pour véhiculer les concepts, les idées et les représentations du monde qui sont celles de Wall Street ? tout en assurant un environnement de travail plaçant en situation avantageuse les maîtres capitalistes face aux travailleurs dominés ainsi culturellement par la relégation puis l’éradication de leurs langues.

Source : initiative-communiste.fr, le samedi 16 décembre 2023

* Note de l'Afrav : par un procès au Conseil d'État, ce décret à été annulé : 

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFARTI000045960307#JORFARTI000045960307

Rendu du jugement :   Décision du Conseil d’État du 7 juin 2022

 

Le prix de la Carpette anglaise à l’Agence française de développement et à la ville de Bruxelles

C’est le prix que personne ne souhaite recevoir. Chaque année, il « récompense » l’acharnement des élites françaises et internationales à promouvoir l’anglais au détriment de la langue française. Cette année, le jury de la Carpette anglaise, réuni chez Lipp le 14 décembre dernier, a décerné son prix à l’Agence française de développement (AFD).

Par Christian Rioux, correspondant à Paris

Cet organisme responsable de la mise en oeuvre de l’aide au développement de la France ainsi que son directeur général, M. Rémy Rioux, se sont notamment fait remarquer par les titres en anglais qu’ils ont donnés à des événements destinés à l’Afrique francophone, comme l’AFD Invitation Research Conversations et même la fête de l’AFD coiffée du titre Let’s Start Together — The Party.

En décembre 2022, lors d’une conférence sur le thème de la « sustainability », le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne avait dû traduire en anglais sa communication pourtant rédigée en français afin qu’elle soit retraduite en français par l’interprète. Les citations de l’un des pères de la Francophonie Léopold Sédar Senghor furent elles aussi traduites dans la langue de Shakespeare pour être aussitôt retraduites dans celle de Molière. Rappelons que, selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 60 % des 321 millions de locuteurs du français dans le monde sont en Afrique.

Le prix spécial étranger a été décerné au ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Promotion du multilinguisme de la région de Bruxelles-Capitale, Sven Gatz. Ce dernier a proposé, le 6 juin 2023, de faire de l’anglais la troisième langue administrative de la région de Bruxelles après le français et le flamand. C’est une idée défendue depuis des années par le parti libéral flamand, l’Open VLD, qui combat depuis longtemps l’influence du français dans la capitale belge et européenne, une ville qui était majoritairement flamande au XIXe siècle.

Le jury présidé par le gaulliste Philippe de Saint Robert réunissait notamment l’essayiste Paul-Marie Coûteaux, l’écrivain Benoît Duteurtre, l’ancien haut fonctionnaire Albert Salon et la linguiste Marie Treps. En sont aussi membres plusieurs associations de défense de la langue française comme Avenir de la langue française (ALF), Défense de la langue française (DLF) ou le Cercle littéraire des écrivains cheminots (CLEC).

Source : ledevoir.com, le vendredi 15 décembre 2023

 

Quand la France parle à l’Afrique… en anglais

« Renoncer à s’exprimer dans sa langue, le français, abandonner ce qu’elle porte en idées riches et diversifiées, en identité propre et en valeurs universalistes, revient à s’aligner benoitement sur des valeurs exogènes, celles de la pensée libérale anglophone dominante »

Par Pierre Jacquemot

Du 18 au 26 mars se tiendra la semaine de la langue française pour réunir, si l’on en croit le ministère de la Culture, « francophones, francophiles et curieux pour faire vibrer la richesse d’une langue qui, lue, parlée ou chantée, relie des millions de locuteurs du monde entier ». Pourtant, ces dernières années, le gouvernement a succombé au « globish ».

Que l’on en juge, avec quelques formules qu’il utilise. Quand Olivier Becht, le ministre en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité, parle « affaires », il propose « Choose Africa». Quand il s’adresse aux diasporas, il dit « Meet Africa ». Quand il parle aux jeunes pousses (start-up en anglais), il répond « Digital Africa ». Quand il annonce un appel à projets pour les entrepreneurs du numérique culturel, il dit « Digital Challenge ». Quand le gouvernement parle de culture pour promouvoir une nouvelle politique en direction des artistes africains, il dit « Africa creative ».

Quand l’Agence française de développement (AFD) parle de recherche avec les chercheurs africains, elle renonce à soutenir la revue Afrique contemporaine pour privilégier « Global Africa ». Quand elle vous invite à sa fête le 10 février 2023, elle affiche en grand « Let’s Strat Together - The Party !! » (il faut probablement lire : Let’ start together). Quand elle vous invite à une conférence, elle le fait dans le cadre de l’AFD Invitation Research conversations. Le comble de l’absurde est advenu le 7 décembre 2022, lors de la 15e Conférence internationale organisée par l’AFD sur le thème de la Sustainability, quand Souleymane Bachir Diagne, éminent philosophe sénégalais, a dû traduire en anglais sa communication qu’il avait rédigée en français, et qui a été retraduite en français par l’interprète pendant la séance.

Les citations qu’il fit de Léopold Sédar Senghor ont connu un mauvais sort : d’abord traduites en anglais, puis retraduites en français, par l’interprète… Sans rien à voir avec le lyrisme de l’original. Pour le chantre de la pensée africaine francophone, la pilule était amère.

Selon l’Observatoire de la francophonie, compte tenu de la vitalité démographique et des progrès de la scolarisation en Afrique, et grâce au statut de langue d’enseignement du français, le nombre de francophones y connaît une forte croissance : +15 % entre 2018 et 2022 pour la seule Afrique subsaharienne. Les prévisions optimistes laissent à penser que l’on pourrait compter près de 747 millions de francophones en 2060, dont 85 % résideraient en Afrique. Les enquêtes réalisées par l’institut Kantar indiquent la volonté exprimée par les jeunes en faveur de la transmission de la langue française. De 50 à 96 % des personnes interrogées considèrent que le français est utile pour faire des études, trouver un emploi, faire des recherches sur Internet, découvrir d’autres cultures…

Renoncer à s’exprimer dans sa langue, le français, abandonner ce qu’elle porte en idées riches et diversifiées, en identité propre et en valeurs universalistes, revient à s’aligner benoîtement sur des valeurs exogènes, celles de la pensée libérale anglophone dominante en l’occurrence. Un abandon mal vécu par les Africains (et d’autres, comme les Québécois) qui deviennent les derniers gardiens de francophonie. Et une absurdité pour les partenaires d’une agence publique qui porte le qualificatif de « française » et qui a reçu ces dernières années de l’Etat français la mission de promouvoir la dimension culturelle de la politique de coopération.

Ancien ambassadeur de France (Kenya, Ghana, RD Congo), Pierre Jacquemot est président du Gret, une ONG internationale

Source : lopinion.fr, le vendredi 24 mars 2023

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 23 décembre 2023

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