Hollande en anglais, aux Philippines !
Une recherche en ligne "Hollande Philippines anglais", livre des vidéos montrant François Hollande s'exprimant en anglais aux Philippines, un pays maintes fois ravagé par des typhons.
Or, la guerre que livrèrent les États-Unis d'Amérique au peuple philippin au début du XXe siècle fut infiniment pire que les typhons les plus puissants.
À l'atrocité des massacres de populations civiles et de villages incendiés, s'ajouta la colonisation linguistique par l'anglais.
Parler à un peuple aussi cruellement éprouvé, dans la langue d'un pays agresseur, doit-il surprendre de la part de François Hollande qui, en 1996, fut sacré "Young leader" par une fondation franco-étatsunienne et qui fut formaté, ce faisant, pour servir l'Empire ? Ces quelques mots en anglais sont une faute de mauvais goût par rapport aux peuples français et philippin.
À savoir sur les Philippines
Il n'y a pas que Daech qui prétend agir au nom de Dieu !
Voici, pour le prouver, le discours d' « inspiration divine » de McKinley (1899) avant de lancer la guerre des Philippines, puis contre les indépendantistes de ce pays.
« J’ai parcouru les corridors et les pièces de la Maison Blanche, nuit après nuit, et je n’ai pas honte de vous dire, Messieurs, qu’en plus d’une occasion, je suis tombé à genoux et j’ai prié le Dieu tout puissant pour qu’il m’accorde sa lumière et me guide. Et, une nuit, à une heure tardive, je ne sais comment, mais c’est arrivé, j’en suis venu aux conclusions suivantes : nous ne pouvons en aucun cas rendre les îles des Philippines à l’Espagne parce que ce serait un acte vil et déshonorant ; nous ne pouvons pas davantage les confier à la France ou à l’Allemagne, car elles sont nos concurrents commerciaux en Orient et ce serait, en plus, un mauvais choix, qui diminuerait notre prestige international ; nous ne pouvons pas non plus les abandonner à elles-mêmes parce qu’elles ne sont pas en mesure de se doter d’un gouvernement autonome et sombreraient rapidement dans l’anarchie ou tomberaient sous la houlette d’un gouvernement étranger pire encore que celui de l’Espagne ; il ne nous reste donc plus rien d’autre à faire que de les occuper et d’instruire les Philippins, de les élever au-dessus de leur triste condition actuelle, de les civiliser, de les christianiser et, avec l’aide de Dieu, de faire de notre mieux pour les aider car ils sont nos frères pour qui le Christ est aussi mort sur la croix. »Il est possible d'ajouter aussi cette déclaration de la même époque :
Le 9 janvier 1900, Albert Beveridge, sénateur de l'Indiana, justifia ainsi la guerre des Philippines : « Les Philippines sont à nous pour toujours. [...] Et juste au-delà des Philippines se trouvent les inépuisables marchés chinois. Nous n'abandonnerons pas cette région. [...] Nous n'allons pas renoncer à jouer notre rôle dans la mission civilisatrice par rapport au monde que Dieu a lui-même confié à notre race. Le Pacifique est notre océan. [...] Où devons-nous nous tourner pour trouver des consommateurs pour nos surplus ? La géographie répond à cette question. La Chine est notre client naturel. [...] Les Philippines nous donnent une base aux portes de tout l'Orient. »
Dans le même discours du 9 janvier 1900, il dit à propos de Dieu : « Dieu n’a pas préparé les peuples de langue anglaise depuis mille ans juste pour une vaine et futile contemplation et auto- admiration. Non ! Il a fait de nous les maîtres organisateurs du monde pour établir un système là où règne le chaos. Il a fait de nous des adeptes du gouvernement que nous devrions établir parmi les peuples sauvages et séniles. Sans une telle force, le monde retomberait dans la barbarie et la nuit. Et de toute notre race, il a désigné le peuple américain comme sa nation élue pour commencer la régénération du monde.»
Le même sénateur avait déjà dit, en 1894 : « Le sol de notre pays produisant bien au-delà de nos besoins, notre destinée est de nous approprier le commerce mondial ». Dans un discours du 16 septembre 1898, sous le titre “The March of the Flag“ (La marche du drapeau), dans lequel il fit fréquemment référence à Dieu et à la Providence divine pour justifier l'impérialisme, il demanda : « Le peuple étatsunien doit-il poursuivre sa marche à la domination commerciale du monde ? ».
Évidemment, la réponse ne pouvait être, pour lui, qu'affirmative. Il prétendit que « la supériorité commerciale de la République signifie que ce pays-ci sera le facteur souverain dans la paix du monde », mais, en fait, dans toute l'histoire de l'humanité, aucune autre nation n'a semé autant de guerres à travers le monde, assez fréquemment pour soutenir des régimes corrompus et dictatoriaux.
Oh que oui, Dieu inspire de belles choses aux voyous.
Source : Henri Masson, le dimanche 1er mars 2015, https://www.facebook.com/henri.masson.9?fref=nfCourriel : espero.hm@wanadoo.fr
Publié par Régis RAVAT le 01 mars 2015
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