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L'Union européenne, un mammouth qui écrase les langues nationales des peuples qui la composent !

Il ne s'agit pas ici de critiquer d'une façon abstraite l'actuelle Union européenne, celle issue du traité de Maastricht de 1992 ni celle établie par la Constitution européenne que le peuple français à rejeter par le référendum de 2005, mais que le président Sarkozy lui a imposée d'une façon détournée et malhonnête ; non, il s'agit ici de porter une critique de l'UE à travers un exemple concret et précis qui montre, ô combien, que cette Union est un véritable outil à propager l'anglo-américain (l'anglais) et à tuer la démocratie en noyant toute contestation, toute procédure de recours, dans un dédalle de paperasseries et de règlements en tout genre.  

L'exemple concret et précis que nous allons prendre pour montrer tout cela, et celui de l'affichage publicitaire que la Commission européenne a orchestré en France et dans toute l'UE au mois de mars et au mois de novembre 2023, un affichage publicitaire de la Commission européenne dont le slogan principal et commun à tous les pays de l'Union, était, comme par hasard, écrit en anglais : « You are EU » (Vous êtes l'UE).

Sans être un grand juriste, il paraît évident qu'un tel affichage mettant en exergue l'anglais n'est pas normal, car pourquoi devrions-nous accepter ce favoritisme pro-anglais discriminant pour les autres langues officielles de l'UE, et alors que tous les textes existants sur les règles linguistiques de l'Union prônent le respect et la promotion du plurilinguisme.

À notre connaissance aucun homme politique n'a porté de protestation officielle auprès de la Commission européenne pour demander l'arrêt de cette publicité, ou, tout du moins, sa mise en conformité.

Ces Messieurs, Dames seraient-ils plus intéressés à défendre le renouvellement de leur mandat qu'à défendre nos intérêts linguistiques, c'est-à-dire, nos intérêts, tout cout ?

Quoi qu'il en soit, l'Afrav, elle, n'a pas voulu rester les bras croisés face à la volonté de la Commission européenne de nous imposer l'anglais, et a tenté en cela de faire valoir notre droit de refuser ce dictat.

Voici, ci-après, la procédure suivie.

 

Et c'est parti pour un long voyage !

L'Union européenne se disant être une grande démocratie, elle permet théoriquement aux citoyens qui la composent d'interpeller son administration afin que tout un chacun puisse avoir des réponses aux questions qu'il se pose.

« L'Europe vous conseille » fait partie de ce dispositif offrant une série d'outils d'information et de conseils sur les droits des citoyens et des entreprises au sein de l'UE.

Le 9 novembre 2023, nous posons donc une question à « L'Europe vous conseille » :

L'Afrav pose une question à Europe vous conseille

 

- Le 9 novembre 2023, « L'Europe vous conseille » nous répond : 

L'Europe vous conseille répond à l'Afrav

 

- Le 12 novemnre 2023, forts de ces explications, nous envoyons une pétition-plainte au Parlement européen : 

Petition-plainte de l'Afrav envoyée au Parlement européen en novembre 2023

 

- Le 12 novembre 2023, nous recevons un récépissé de notre pétition-plainte :

Récépissé de l'envoi de la pétition de l'Afrav envoyée au Parlement européen, le 12 novembre 2023.

 

- Le 2 mai 2024, sans nouvelle de notre pétition-plainte déposée auprès du Parlement européen, nous adressons un message à la Médiatrice européenne :

L'Afrav écrit à la Médiatrice européenne pour savoir ce qu'il advient de sa plainte au Parlement européen

 

Le 3 mai 2024, nous recevons un accusé de réception en anglais (!) de notre réclamation auprès de la Médiatrice, accusé de réception que nous traduisons en français via Google :  

Réclamation soumise à la médiatrice européenne

 

- Le 28 mai 2024, la Médiatrice nous répond, ou, du moins, la cheffe de l'unité « Gestion des affaires », Mme Tina Nilsson : 

Réponse de la médiatrice européenne à notre plainte contre l'abus d'anglais de l'UE

La médiatrice européenne par l'intermédiaire de la cheffe, Tina Nilsson, nous répond le 28 mai 2024

 

- La réponse de la présidente de la Commissions des pétitions que nous avons prétendument reçue le 8 avril 2024 :

La présidente de la commission des pétitions, Dolors Montserrat, répond à la plainte de l'Afrav concernant l'abus d'anglais de la commission européenne le 8 avril 2024

 

Conclusion :

Alors que dans la publicité que nous attaquons, il y a une faute évidente de la Commission européenne qui, par son anglomanie, ne respecte pas le plurilinguisme gravé dans les textes européens, nous nous retrouvons tout de même déboutés de notre demande.

La médiatrice européenne nous écrit qu'elle est au regret de nous informer qu'elle ne peut pas traiter notre plainte, car celle-ci ne relève pas de son mandat, la médiatrice européenne ne pouvant ouvrir des enquêtes que sur des plaintes qui concernent le travail administratif des institutions et agences de l'Union européenne. Et, selon elle, le travail de la Commission des pétitions du Parlement européen est politique et n'entre donc pas dans le champ de compétence de la Médiatrice. Bizarre tout de même de dire cela, car ne pas appliquer les textes et règlements européens qui régissent l'utilisation des langues dans l'UE, relève plus d'une faute administrative que politique. En effet, en quoi exiger l'application des textes serait un acte politique ? C'est demander au Parlement qu'il fasse des textes pour régir l'espace linguistique de l'UE qui est un acte politique, mais demander à ce Parlement qu'il respecte les textes en vigueur dans l'Union ne l'est pas, tout comme le simple citoyen ne peut pas être accusé de faire de la politique du simple fait qu'il respecte la loi !

La réponse de la présidente de la Commission des pétitions pour ne pas agir est toute aussi déconcertante, car sur la base qu'il y a des règles relatives à l'utilisation des langues par les institutions de l'Union et qu'il y a 24 langues officielles et de travail dans l'UE, la Commission a décidé de ne pas poursuivre plus avant l'examen de notre pétition-plainte. Autrement dit, elle nous rappelle qu'il y a des règles dans l'utilisation des langues au sein de l'UE, et que, ce faisant, elle n'a pas à intervenir eu égard à notre demande, oubliant au passage que c'est parce que ces règles ne sont pas appliquées que nous demandions l'intervention du Parlement européen. On marche sur la tête.

Cette balade à travers la bureaucratie européenne pour, in fine, n'aboutir à rien, n'est pas sans nous rappeler le film « Les 12 travaux d'Astérix », dans la maison qui rend fou :

La lourdeur de la paperasserie administrative

Faire semblant de ne pas comprendre ce que nous demandons, nous dire n'importe quoi pour surtout ne pas nous donner raison, et se débarrasser de l'affaire comme si elle n'avait jamais existé, voilà qui ressemble fort à une dictature en préparation.

Au profit de l'anglo-américain, l'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui écrase les langues nationales des peuples qui la composent, et demain, qu'écrasera-t-elle encore pour que les pays de l'Union se tournent définitivement sur Washington et qu'ainsi, en voie de disparition, ils ne soient plus que l'ombre d'eux-mêmes ? 

Contre cela, ensemble, agissons, et, pour ce faire, faites comme nous, adressez une plainte-pétition au Parlement européen contre l'anglomanie de l'UE, car à force de recevoir nos plaintes, ils finiront bien pour nous répondre correctement !

 

 

 

rlement




Publié par Régis RAVAT le 01 juin 2024

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