Communiqué de l'Afrav : Sommet de la Francophonie et anglicisation de la France !
Les 4 et 5 octobre a eu lieu en France, à Villers-Cotterêts et à Paris, le 19e Sommet de la Francophonie.
Question : L’objectif inavoué des Sommets de la Francophonie serait-il de faire diversion pour cacher le gouffre de l’anglicisation dans lequel la France est en train de sombrer, entrainant avec elle l’ensemble des pays francophones du monde ?
Derrière le discours officiel !
Pendant que se préparait ce Sommet, nous apprenions que le français ne comptera plus pour le baccalauréat égyptien, ce qui entraînera à coup sûr un effondrement de son enseignement dans ce pays, ce pays qui fait pourtant partie de la Francophonie (OIF), tout comme la Pologne, d’ailleurs, où le français est enseigné en 3e position (LV3), après l’anglais et l’allemand. Dans ces conditions à quoi rime d’adhérer à la Francophonie (OIF), si c’est pour éviter de parler français ?
Pendant que se préparait ce Sommet censée mettre en lumière la langue française au niveau mondial, s’est déroulé le 18 septembre à Paris, une conférence entièrement en anglais organisée entre Français par l'École Supérieure de Commerce de Paris, une école qui se fait appeler désormais en anglais ESCP Business School.
Cette conférence, qui a accueilli le chercheur « français » Alain Fisher, a été la première d’une série appelée, comme « ils disent », les « Major Challenges for the Future ». Et le 16 octobre, ESCP Business School organisera la deuxième conférence du même genre, entièrement en anglais, elle aussi, avec Yves Brechet, professeur des universités à l'Institut polytechnique de Grenoble et Marc Fontcave professeur au Collège de France.
Et, bien sûr, le site Internet de l'ESCP Business School n'est plus en français : ttps://escp.eu/ !
Triste situation !
Voilà donc où nous en sommes arrivés aujourd’hui en France : la langue de l’enseignement et de la recherche censée être le français est remplacée peu à peu par l’anglais dans nos universités et grandes écoles, cela étant la suite logique, bien évidemment, d’une politique qui a consisté à installer l’anglais dans le cerveau de nos enfants dès l’école primaire, en attendant que ce processus soit appliqué dès la maternelle.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) veuillent abandonner l’enseignement du français au profit de l’anglais, puisque les Français, eux-mêmes, anglicisés jusqu’aux os, n’ont plus l’air de croire à l’avenir de la langue française.
Face à cette triste réalité, l’Afrav, une association de défense de la langue française, essaie tant bien que mal de faire barrage à ce funeste projet, un projet qui consiste à faire disparaître la voix de la France en faisant disparaître sa langue.
Et pour cela, force est de constater que l’Afrav se bat, non pas contre une armée d’occupation, mais contre des Français, et en premier lieu contre des organismes publics français censés servir la France, la France dont pourtant la langue est un élément fondamental de sa personnalité et de son patrimoine, un principe rappelé à l’article 1er de la loi Toubon.
On le sait, nos aïeux n’ont pas su défendre et imposer leurs langues (régionales) dans la vie publique et c’est ainsi qu’elles ont fini quasiment par disparaître.
Est-il prévu de réserver le même sort au français face à l’anglais ? L’histoire ne nous aurait-elle rien appris ?
Doit-on par notre silence et notre inaction, être complices de ce linguicide en préparation, et doit-on le laisser faire ?
L’Afrav a choisi la lutte, la Résistance et, en cela, depuis 2015, elle fait des procès aux anglomanes.
À ce jour, 10 procès ont été gagnés (https://www.francophonie-avenir.com/Archives/Proces_gagnes_par_l-Afrav_avec_la_loi_Toubon_contre_l-anglomanie.pdf).
Bien sûr, vu l’ampleur des dégâts, ce n’est pas assez, mais l’Association fait comme elle peut, et selon ses moyens.
D’autres procès sont en attente d’être jugés :
· Contre les marques à connotation anglaise de l’État français : « Choose France », « La French Tech », « Next 40 », « French Impact » ;
· Contre la marque à connotation anglaise de Mme Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités et ex-candidate à l’élection présidentielle : « Navigo Easy » ;
· Contre la marque à connotation anglaise du président du département du Lot : « Oh my Lot ! » ;
· Contre la marque à connotation anglaise de la CCI Occitanie : « Purple Campus » ;
· Contre la marque à connotation anglaise du Grand Cahors : « LOT OF saveurs » ;
· Contre les subventions publiques données par la Région Occitanie, c’est-à-dire par Mme Carole Delga, présidente de cette région, à Purple Campus et à Montpellier Business School ;
· Contre les masters 100 % en anglais de l'École Polytechnique de Paris ;
Agir ou mourir !
Enfin, si, cet été, on a beaucoup parlé des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et si on a pu constater que la langue française n’y a pas brillé de mille feux, les Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés en juillet 2023 à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC) ont été, eux, quasiment occultés des grands médias français.
Pourquoi ?
Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?
Était-ce parce qu’on n’y parlait pas anglais, contrairement aux Jeux de Paris de 2024 ?
Conclusion :
La grande résistante Lucie Aubrac disait que le verbe Résister doit toujours se conjuguer au présent.
Partant de là, il serait peut-être temps de cesser de parler de RÉSISTANCE sur nos monuments aux morts, mais plutôt d’honorer ceux qui sont morts dans la Résistance en suivant leur exemple, en résistant nous-mêmes, en résistant à la dictature du tout-anglais qui est en train de se mettre partout en place et en faisant la chasse à tous ceux qui collaborent à son installation.
Haut les cœurs !
Régis Ravat,
Président de l'Association Francophonie-Avenir (A.FR.AV)
Merci de diffuser le plus largement possible ce communiqué et de dénoncer avec nous l'imposture de la politique actuelle du tout-à-l'anglais et la mort annoncée de la Francophonie.
Publié par Régis RAVAT le 02 octobre 2024
Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr
Identification
Veuillez entrer vos identifiants..
Créer un compte